L. T.
APRÈS S’ÊTRE SÉPARÉ D’UN CERTAIN NOMBRE D’ACTIVITÉS SOUS-PERFORMANTES, AVIVA CHERCHE À FAIRE GRANDIR SON PÔLE INTERNATIONAL.
Ambition intacte pour Aviva à l’international. Ces dernières années, l’assureur britannique a effectué un grand tri dans son portefeuille d’activités à l’international, se séparant d’un certain nombre d’entités sous-performantes ou jugées non stratégiques. Dernière cession d’actifs en date, il a annoncé, le mois dernier, la vente en Espagne de sa filiale Aviva Vida y Pensiones, ainsi que de ses participations dans ses coentreprises Unicorp Vida et Caja España Vida. « Ce travail est maintenant largement réalisé et nous n’avons pas prévu de nouveaux désinvestissements majeurs. Nous estimons être dans les bons pays. L’objectif est de faire grandir nos opérations hors du Royaume-Uni », explique aux « Echos » Maurice Tulloch, le directeur général des activités internationales d’Aviva (hors Asie).

En 2016, ce périmètre qui rassemble la France, le Canada, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, la Turquie et l’Inde a compté pour 37 % du résultat opérationnel du groupe. « Tous ces pays sont rentables », souligne Maurice Tulloch.

Aviva se dit notamment ouvert à des acquisitions « de complément » en Irlande, en Pologne, en Turquie ou en France. « Le rachat, en 2016, des activités d’assurance-dommages de Royal Bank of Canada (RBC) est un bon exemple. Cette opération nous a permis d’augmenter de 20 % notre chiffre d’affaires sur un marché dont nous sommes déjà le numéro deux », souligne le dirigeant.

Optimiser sa distribution
En France, son premier marché à l’international, l’assureur britannique cherche avant tout à « optimiser sa distribution et améliorer les contacts avec les clients. Nous avons une empreinte qui correspond à celle d’un Top 5, pas à celle d’un groupe positionné autour de la dixième place comme c’est le cas d’Aviva France. Nous avons le quatrième réseau d’agents généraux, un accord de partenariat avec la première association d’épargnants française (l’Afer), une banque-conseil en gestion de patrimoine (l’UFF) ou le deuxième assureur direct (Eurofil). Ce sont des atouts fantastiques qu’il faut optimiser », souligne Maurice Tulloch. Aviva mise par ailleurs beaucoup sur l’Inde ou la Turquie, « un pays jeune, avec une population qui a une propension à épargner plus élevée que la moyenne ».

À noter
Malakoff Médéric a annoncé mardi l’acquisition du portefeuille santé individuelle d’Aviva commercialisé par des courtiers sous la marque Amis.
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