Il direttore generale di PlaNet Guarantee, controllata di PlaNetfinance, ritorna su questo prodotto innovativo rivolto ai paesi in via di sviluppo

Olivier Laboue, directeur général de PlaNet Guarantee

Quelles sont les perspectives de développement de la micro-assurance ?

Au niveau mondial, il y a un potentiel extraordinaire. On estime en effet la demande théorique à 2 milliards d’individus. Cela comprend les personnes à faibles revenus – environ deux dollars par jour – mais qui seraient en mesure de consacrer une part minime chaque année au versement d’une prime leur permettant de se couvrir contre les principaux risques auxquels ils sont confrontés.

La micro-assurance est-elle rentable ?

Elle peut l’être à condition de faire du volume car les primes sont basses. Pour favoriser son développement, il faut aussi des produits simples et donc ne pas avoir quatre pages de conditions générales de vente ! Mais pour PlaNet Guarantee, c’est du « social business » : la finalité se veut sociale mais la gestion relève de celle d’une entreprise classique.

Ce potentiel intéresse-t-il déjà les grandes compagnies d’assurance ?

Il y a un intérêt évident mais il reste beaucoup à faire. Pour leur développement à l’étranger, les assureurs européens adoptent encore le concept de « l’étranger proche ». Or, dans les pays en voie de développement, les personnes qui disposent d’un niveau de vie équivalent aux standards occidentaux ne représentent qu’une fraction marginale de la population. Les assureurs et réassureurs allemands comme Allianz et Munich Re sont déjà engagés dans des programmes de micro-assurance et ont pris de l’avance. C’est une urgence capitale que des pays comme la France et l’Italie rattrapent leur retard.

Qu’est ce qui pourrait les inciter à se lancer davantage dans la micro-assurance ?

Par définition, les assureurs souhaitent avoir une très bonne maîtrise de leurs risques et ils attendent un retour des premières expériences. C’est à PlaNet Guarantee de mener ce travail de prospective. Face à cette intuition que ces pays représentent les marchés de demain, ils ont besoin d’une démonstration technique et commerciale.

Quels sont les principaux risques à couvrir ?

En premier lieu, il y a tout ce qui peut mettre en difficulté financière un entrepreneur : invalidité et accidents affectant les stocks ou les récoltes d’un agriculteur par exemple. On retrouve aussi des produits davantage destinés aux familles comme les micro-assurances santé. Enfin, on constate un véritable intérêt sur des produits de retraite, ce qui peut sembler paradoxal du fait qu’il ne s’agit pas d’un risque immédiat.

Les produits de micro-assurance sont?ils déjà répandus dans les pays d’Afrique et d’Amérique Latine que vous avez étudiés ?

Cela varie fortement d’un pays à un autre. En Amérique Latine, entre 30 et 50 % de micro- entrepreneurs disposent d’une police d’assurance. En Afrique, ce taux oscille davantage entre 8 et 10 %. Cette différence entre les deux continents s’explique en partie par la présence d’un cadre législatif entourant la micro -assurance dans certains pays d’Amérique du Sud. Sa mise en place au Pérou par exemple a permis de considérablement accélérer l’accès à ces produits.