Nelle prossime settimane, la Banque Postale finalizzerà la fusione con CNP Assurances, annunciata nell’agosto 2018 dal Ministro dell’Economia Bruno Le Maire. Le squadre di entrambi i gruppi hanno lavorato duramente per quasi diciotto mesi per completare il progetto “Mandarine”, come è conosciuto internamente. Secondo la Reuters, il gruppo si sta interessando molto a HSBC France. E’ stato inoltre rinnovato il patto tra BPCE e La Banque Postale in qualità di azionisti di CNP, rispettivamente con il 16,1% e il 62,1% del capitale dell’assicuratore. La convenzione, che era una condizione essenziale per il matrimonio tra la filiale de La Poste e CNP, resterà in vigore fino alla fine del 2030. Infine, per completare il suo nuovo profilo di bancassicuratore, La Banque Postale ha inoltre acquisito la partecipazione del 35% di Groupama nella sua controllata LBP IARD per diventarne l’unico azionista. Creata dieci anni fa dai due partner, l’azienda commercializza prodotti assicurativi property e casualty per i clienti individuali (1,8 milioni di polizze). Questa operazione conferma ulteriormente lo spostamento strategico della strategia del gruppo verso l’assicurazione.

Romain Gueugneau @romaingueugneau
Changement de dimension pour La Banque Postale. La filiale du groupe public s’apprête dans les prochaines semaines à finaliser son rapprochement avec CNP Assurances, annoncé en août 2018 par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Les équipes des deux groupes travaillent d’arrache-pied depuis près de dix-huit mois pour boucler le projet « Mandarine », comme on l’appelle en interne. Mais un autre dossier accapare aussi du temps chez les dirigeants de La Banque Postale. Comme
l’indique l’agence Reuters, le groupe s’intéresse de près à HSBC France. L’ex-CCF, en plein « examen stratégique », a approché des établissements qui pourraient être intéressés par son activité pour particuliers mais aussi la division pour les petites entreprises, récemment mise dans la corbeille. « Un réel potentiel de croissance » A première vue, un mariage entre La Banque Postale, qui se revendique être « la banque de tous », avec 10 millions de clients actifs, dont 1,6 million de clients fragiles, et HSBC France, plutôt positionné haut de gamme avec ses 800.000 clients, peut paraître surprenant. « Et pourtant, cela fait sens, consi
dère Philippe Usciati, délégué syndical national adjoint du Syndicat national de la banque (SNB) HSBC France. Ils essaient de se développer dans la clientèle patrimoniale, mais aussi auprès des entreprises. » D’autres acteurs pourraient regarder le dossier, dont Crédit Mutuel Arkéa. Interrogé par « Les Echos », le patron de La Banque Postale, Rémy Weber, ne commente pas spécifiquement l’information. Mais il concède : « Le patrimonial et l’entreprise sont deux axes de développement importants pour la banque, avec un réel potentiel de croissance. Cela peut passer par de la croissance organique bien sûr, mais je ne m’interdirai jamais d’envisager, de façon sélective, des opportunités de
croissance externe si cela peut permettre d’accélérer le mouvement. » La filiale de La Poste revendique aujourd’hui environ 650.000 clients patrimoniaux, notamment grâce à l’apport de la BPE, rachetée en 2013. Renforcement dans l’assurance En attendant une éventuelle opération dans la banque de détail, La Banque Postale met la dernière main aux préparatifs de son mariage avec CNP. Cela passe par un renforcement dans la gestion d’actifs. Le groupe a confirmé jeudi le rapprochement des activités de gestion taux euro et crédit de La Banque Postale Asset Management avec celles d’Ostrum, filiale de Natixis (groupe BPCE). L’entité commune, contrôlée à 55 % par Natixis et 45 % par La Banque Postale, pèsera environ 435 milliards d’euros d’encours sous gestion. « Dans ces métiers, c’est l’effet taille qui compte. Le rapprochement avec Natixis nous donne les moyens de continuer à grandir sur le marché », considère Rémy Weber. Cet accord industriel s’accompagne du renouvellement du pacte conclu entre BPCE et La Banque Postale en leur qualité d’actionnaires de CNP, avec respectivement 16,1 % et 62,1 % du capital de l’assureur. L’accord, qui était une condition essentielle au mariage entre la filiale de La Poste et CNP, sera en vigueur jusqu’à fin 2030. Enfin, pour parachever son nouveau profil de bancassureur, La Banque Postale va
également acquérir la participation de 35 % détenue par Groupama dans sa filiale LBP IARD pour en devenir l’unique actionnaire. Créée il y a dix ans par les deux partenaires, la société commercialise des produits d’assurance-dommages à destination de ses clients particuliers (1,8 million de contrats). Cette opération confirme un peu plus le virage stratégique opéré par le groupe vers l’assurance. « Tous ces projets, dans l’assurance, dans la gestion d’actifs, contribuent au changement de dimension du groupe, qui a désormais toutes les armes pour avancer dans un contexte de taux bas durables », explique Rémy Weber. Reste à savoir si HSBC France viendra compléter prochainement cet arsenal.

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