L’attività di Gan Eurocourtage dipende dal rating della casa madre

L’avenir de Gan Eurocourtage, considérée comme l’un des joyaux de Groupama, reste incertain. Cette filiale dédiée à l’assurance des risques des grandes entreprises, forte contributrice au résultat du groupe, pourra-t-elle rester dans le giron de l’assureur mutualiste ou devra-t-elle être vendue ? Le sujet était débattu lors d’un Comité central d’entreprise de Groupam-Gan ce jeudi. Durant cette réunion, les deux opérations de l’investissement de 300 millions par la Caisse des dépôts dans Gan Eurocourtage et en parallèle, de la vente à la Caisse des dépôts par Groupama de ses parts dans la foncière Silic, ont été expliquées aux représentants des salariés. Elles permettent au groupe mutualiste de répondre aux exigences minimales de solvabilité en 2011.

Exclu des appels d’offres

Mais annoncées le 13 décembre, ces opérations n’ont pas empêché l’abaissement de la note de l’assureur le 15 décembre par l’agence Standard & Poor’s passée de BBB à BBB-, et placée sous perspective négative laissant craindre une prochaine dégradation. Or l’activité d’assurance des grandes entreprises est dépendante de la qualité de la notation. Déjà, des clauses de résiliation automatique incluse dans des polices d’assurance ont été enclenchées après la dégradation par S&P. De plus, Gan Eurocourtage est exclu de certains appels d’offres qui fixent une notation minimale comme condition de participation. Il en va de même pour la filiale Groupama Transport (maritime, flottes de véhicules, aviation, etc) qui va fusionner au 1er janvier 2012, comme cela était prévu depuis le printemps, avec Gan Eurocourtage. Pour l’heure, les résiliations de contrats restent marginales, estime-t-on en interne. La direction générale ne cache toutefois pas qu’il sera difficile de maintenir l’ancrage de Gan Eurocourtage et de Groupama Transport dans le groupe avec cette note, a fortiori si elle doit encore être dégradée.

Et si la question de la marge de solvabilité est réglée pour cette fin d’année, Groupama ne pourra pas se dispenser d’alléger son bilan en se séparant de plusieurs activités. Tous les scénarios ont été passés en revue lors du Comité central d’entreprise. Les décisions pourraient intervenir au premier trimestre 2012. S. So.