Oneri per 1,1 mld sulle attività assicurative USA

Nouvelle déconvenue de taille pour le bancassureur néerlandais ING. Ayant mal évalué les risques d’un portefeuille américain d’assurance-vie portant sur des contrats de rentes viagères, le groupe basé à Amsterdam qui a annoncé 2.700 suppressions d’emplois le mois dernier, va devoir débourser quelque 1,1 milliard d’euros pour renforcer le capital de ses activités d’assurances aux Etats-Unis. Cette nouvelle charge, qui sera inscrite dans les comptes du quatrième trimestre, va grever les résultats de l’ensemble de l’exercice en cours.

De fait, les ratios de solvabilité d’ING vont être malmenés aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Pour autant, le groupe reste confiant en sa capacité à respecter les nouvelles exigences en matière de capital devant entrer en vigueur en juillet 2012. « Ce portefeuille américain s’est avéré beaucoup plus sensible aux circonstances du marché que prévu. Le comportement du consommateur américain a divergé par rapport à nos évaluations initiales », a expliqué un porte-parole d’ING interrogé au téléphone.

Une « bombe à retardement »

Reste qu’ING a fait preuve de procrastination pour régler ce problème déjà connu de longue date. En 2009, le groupe avait provisionné 150 millions d’euros au titre de ce portefeuille, puis sur le troisième trimestre 2010, à hauteur de 120 millions . Prenant les allures d’une « bombe à retardement », ce portefeuille pourrait se solder in fine par une facture de 2 à 4 milliards pour ING. Un chiffre évoqué dès l’automne 2010 par des analystes de JPMorgan.

L’accélération du nettoyage de ce portefeuille annoncé hier vise à assainir au plus vite les comptes du pôle d’assurance américain, dont l’introduction en Bourse est prévue en 2013. Une opération similaire est aussi prévue pour la branche d’assurance européenne et asiatique. Ces deux opérations seront le point d’orgue d’une cure d’amaigrissement sans précédent imposée par Bruxelles en 2009 en contrepartie d’une enveloppe de 13 milliards d’euros d’aides publiques reçues par ING dans le sillage de la crise des « subprimes ».

A ce jour, il reste encore au banquier néerlandais à rembourser 3 milliards d’euros à l’Etat néerlandais avant mai 2012. Une date butoir qu’ING n’est plus sûr de pouvoir honorer. « Nous devrons voir l’état de l’économie », avait prévenu Jan Hommen, directeur général d’ING, en présentant les résultats du troisième trimestre début novembre. Avec ce nouvel accroc de 1,1 milliard d’euros dans les comptes, l’échéance apparaît désormais hors de portée. A la Bourse d’Amsterdam, le titre INGa perdu 4,70 % hier.

(À AMSTERDAM)