Comment vos réseaux de distribution gèrent-ils les demandes de rachats ?

Nous avons mis en place un système d’alerte depuis quelques années. Si le client veut racheter son contrat, il contacte directement la compagnie, puis l’intermédiaire en est informé et peut ainsi réagir. Il va par exemple pouvoir obtenir une description plus fine du motif du rachat du contrat. Selon les situations, il pourra le rassurer sur la solidité de l’actif général ou lui proposer des alternatives. Mais, dans bien des cas, le processus est déjà bien engagé, notamment quand il s’agit d’un arbitrage au profit de l’immobilier et que la promesse d’achat est déjà signée…

Pour préserver leurs marges, les assureurs vont-ils augmenter les frais prélevés sur les contrats ?

Il existe deux types de frais : les frais prélevés sur le contrat et ceux pris sur les marges financières. C’est ce qui fait l’écart entre le taux de rendement des actifs et le taux net servi. Cet écart a tendance à augmenter en valeur relative sur le marché, y compris chez SwissLife, afin de rémunérer la marge qu’il est nécessaire d’immobiliser sur les fonds en euros. De plus, une rémunération importante sur le fonds en euros nécessite pour les assureurs une mobilisation significative de fonds propres et des marges bien rémunérées. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une politique de participation aux bénéfices qui vise à redonner une partie de la rémunération de la marge de solvabilité à nos clients qui ont investi une part significative en unités de compte.

Quelles sont vos prévisions pour les mois à venir ?

L’atterrissage de la fin d’année sera plus dur que prévu. Sur l’année 2011, le marché devrait enregistrer une baisse de 14 % de la collecte brute et une dégradation de la collecte nette. Cette dernière devrait revenir à l’équilibre courant 2012. Les arbitrages qui se font aujourd’hui à court terme, dans une période d’anxiété, reviendront vers des placements à plus long terme comme l’assurance vie d’ici quelques mois. Propos recueillis par L. F.