Uno studio del CEA calcola gli effetti pratici della parità tra uomini e donne nelle tariffe assicurative

Ces messieurs ne sont pas forcément des as du volant. S’ils ont moins d’accidents que ces dames, ils causent des dégâts plus importants et occasionnent des sinistres plus lourds à indemniser. Aujourd’hui, chacun paie le juste prix pour le risque qu’il représente, et les hommes paient donc des cotisations d’assurance auto un peu plus élevées que les femmes. Or, cette inégalité de traitement dans la tarification des produits d’assurance, pratiquée par la plupart des assureurs européens, est considérée comme discriminatoire par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et prendra fin le 21 décembre 2012.

Les jeunes vont payer plus

La décision de la CJUE s’applique aussi aux assurances de personnes : là encore, les primes sont segmentées en fonction des tables de mortalité ou des statistiques de santé des deux sexes. Les hommes paient donc plus cher pour une assurance décès, ayant une espérance de vie moins élevée que les femmes. C’est l’inverse en assurance retraite puisque les hommes touchent leur rente viagère moins longtemps. Les deux genres devront en principe bénéficier du même traitement à partir de décembre de l’année prochaine. La fédération européenne des assurances (CEA) a publié mercredi une étude sur les augmentations de tarifs potentielles que cette décision pourrait engendrer : une femme de 20 ans verrait sa prime d’assurance auto augmenter d’environ 11 % (+ 9 % en France, + 10 % en Allemagne, + 18 % en Espagne), quand un homme du même âge verrait la sienne baisser de 9 % (- 7 % en France, – 9 % en Allemagne, – 13 % en Espagne). Mais le sexe n’est pas le seul critère de différenciation de tarifs en assurance auto, et les assureurs pourront jouer sur d’autres facteurs. D’autres types de conducteurs vont voir gonfler leurs cotisations d’assurance. Ainsi, les écarts de tarifs entre conducteurs jeunes et confirmés pourraient bien s’accentuer, alors que cette discrimination est déjà prohibitive pour les jeunes (une surprime leur est généralement appliquée la première année).

Au final, alors que l’assurance pèse déjà de plus en plus lourd dans le budget des ménages (lire « La Tribune » du 6 décembre), appliquer un tarif unique pour tous signifiera de nouvelles augmentations de tarifs pour tous.

Laura Fort