Groupama e la Caisse des Dépôts firmeranno oggi un accordo che permetterà alla mutua di ripristinare la solvibilità richiesta. La Caisse scambierà azioni  Icade contro il 44 % delle quote di  Groupama in Silic e investirà 300 mln in GAN Eurocourtage.

Groupama passera l’échéance du 31 décembre sereinement. L’assureur mutualiste et la Caisse des Dépôts doivent signer ce matin les termes d’un accord qui donnera suffisamment d’oxygène à Groupama pour finir l’année sans devoir brader ses actifs. Selon cet accord, la Caisse va échanger les 44 % de l’assureur dans la foncière Silic contre des titres Icade d’une part et injecter 300 millions d’euros dans la filiale GAN Eurocourtage d’autre part. Une double opération qui améliorera rapidement la solvabilité de l’assureur, comme l’exige le régulateur.

Le conseil d’administration de Groupama s’est réuni hier, ainsi que ceux des foncières Icade et Silic. Le comité des investissements de la Caisse des Dépôts a également donné son aval hier. Les 44 % de Silic seront échangés contre des actions Icade par la Caisse des Dépôts, qui lancera ensuite une offre publique d’échange sur l’ensemble du capital. L’opération se fera sur la base de parités d’échange des actifs nets réévalués (ANR) de Silic et d’Icade, qui doivent être annoncées aujourd’hui. Au cours de clôture hier soir, Icade était valorisé 2,8 milliards d’euros et Silic près de 1,3 milliard.

La Caisse ne déboursera donc pas 1 centime dans l’opération Silic, qui se fait intégralement en titres et se traduira pour elle par un recul de sa participation dans Icade, de 56 % à 40 % environ. « La Caisse restera de loin le principal actionnaire et le seul contrôlant », note un proche de l’institution. La transaction permettra en revanche à Groupama de cristalliser dans ses comptes une importante plus-value sur ses titres Silic. Celle-ci avoisinerait 600 millions d’euros. Pour Groupama, le bénéfice de l’opération est donc purement comptable. L’assureur reste d’ailleurs actionnaire minoritaire d’Icade. « Groupama n’a pas besoin de cash mais de fonds propres », explique un proche des discussions.

Un investissement financier

Parallèlement, la Caisse a accepté d’injecter 300 millions d’euros dans GAN Eurocourtage sous forme d’actions de préférence, sans droit de vote mais rémunérées de 10 % à 15 %. Elle sera remboursée en priorité en cas de cession de la filiale et peut en forcer la mise en vente si GAN Eurocourtage était en difficultés. Contrairement à l’opération Silic, il s’agit d’un investissement financier pour la Caisse, qui compte vendre ses titres à moyen terme.

Au total, la Caisse ne débourse donc pas plus de 300 millions d’euros dans ce double montage. De son côté, Groupama doit continuer à dérouler son plan en 2012. Il s’est déjà donné un peu d’air en réalisant 400 millions d’euros de plus-values sur la cession d’OAT ces dernières semaines. Mais il doit aller plus loin.

Elsa Conesa, Ninon Renaud et Laurent Thévenin, Les Echos