Axa ha lanciato le sue attività in Algeria e prevede di investirvi 35 mln

Axa vient de donner le coup d’envoi à ses activités en Algérie. L’assureur français a créé en juillet dernier deux filiales en partenariat avec la Banque extérieure d’Algérie (BEA, publique) et le Fonds national d’investissement (FNI, public). La première est spécialisée dans l’assurance dommages. La seconde est dédiée à l’assurance-vie.

Le démarrage des activités de ces deux sociétés a été annoncé officiellement mardi 20 décembre à Alger par Adelane Mecellam, directeur général de la filiale dommage. « Axa assure le management des deux sociétés, mais les décisions stratégiques seront prises par les trois partenaires dans le cadre des organes sociaux, l’Assemblée générale et le Conseil d’Administration », a expliqué M. Mecellem. Le groupe AXA détient 49 % du capital de chaque filiale, le reste est partagé entre la BEA (15 %) et le FNI (36 %). Axa Algérie compte investir près de 35 millions d’euros pour se développer et ambitionne de devenir leader sur les marchés des assurances dommage et vie. L’assureur va ouvrir 100 agences et recruter 700 salariés d’ici à 2015-2016, selon M. Mecellem. « Nous avons l’ambition de devenir un acteur majeur en quelques années dans l’assurance dommages et d’être leader ou parmi les leaders dans l’assurance-vie, et de nous positionner comme la référence pour les PME qui ne sont pas convenablement couvertes », a affirmé M. Mecellem. AXA compte aussi développer l’activité « assurbanque » avec son partenaire, la BEA, la plus grande banque du pays. Axa prévoit également de conquérir des parts de marché dans le domaine de l’assurance-vie. « Nous avons des ambitions fortes dans

l’assurance-vie, dont le potentiel est très important », a déclaré de son côté Narimane Makhlouf, directrice de la filiale assurance-vie. Au travers de cette entité, le groupe a pour objectif de couvrir 17 % du marché algérien à l’horizon 2016, et de réaliser un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros contre un 1 million d’euros en 2012, selon Mme Makhlouf.

Poids du secteur public

Le marché algérien de l’assurance-vie, qui représente environ 65 millions d’euros, pourrait atteindre 500 millions d’euros dans dix ans, selon Amara Latrous, président du Conseil national des assurances. Globalement, le marché algérien des assurances, peu concurrentiel est dominé à 75 %, par des assureurs publics. La branche automobile génère la moitié des rendements du secteur. En Algérie, la moyenne de la valeur des primes d’assurance payées par habitant ne dépasse pas 35 dollars annuellement. Le chiffre d’affaires du marché algérien de l’assurance pourrait peser les 10 milliards d’euros dans dix ans, selon les prévisions officielles. Hamid Guemache, à Alger