Il 2012 dovrebbe dare nuovo impulso ad April. Manterrà la controllata danni

L’année 2012 devrait être celle d’une nouvelle « impulsion » pour April, qui dévoilera en mars son plan stratégique à horizon 2015. En attendant, le premier courtier grossiste français traverse « tant bien que mal une année 2011 compliquée de manière générale, et particulièrement complexe pour le secteur de l’assurance », a déclaré hier Patrick Petitjean, son directeur général, lors d’une rencontre avec la presse. Les résultats sur neuf mois, présentés fin août, avaient déçu. Parmi les points positifs, April a ainsi doublé son volume d’affaires en assurance-emprunteur depuis mai, après l’ouverture du marché consécutive à la loi Lagarde.

Pour le groupe lyonnais, en plein recentrage sur son métier originel du courtage, l’exercice actuel aura finalement été surtout celui de la« rationalisation de ses activités ». L’un des grands chantiers à venir porte sur la réorganisation de ses deux réseaux de boutiques, April Mon Assurance (anciennement Mutant Assurances) et April Santé. A horizon 2015, le groupe espère compter entre 250 et 300 points de vente, contre 240 aujourd’hui. Dans l’immédiat, il devrait cependant en fermer une bonne cinquantaine, notamment en cas de doublons géographiques, annonce Patrick Petitjean.

Alors qu’il avait cédé en 2010 ses activités d’assurance-vie, April a finalement décidé de conserver sa filiale d’assurance-dommages Axeria IARD, pour laquelle il avait pourtant des acheteurs « à un prix convenable ». « Cela nous permet d’accéder à la réassurance, qui est essentielle pour nous permettre d’innover », justifie Patrick Petitjean. Le groupe déclare également avoir été approché, « comme beaucoup », sur le dossier Gan Eurocourtage, que Groupama pourrait être contraint de mettre en vente pour se donner de l’air. « Mais nous n’achetons plus de compagnies », explique Patrick Petitjean.

Déjà présent dans 34 pays, April est « en train de préparer son entrée sur le marché asiatique ». Il espère s’installer à Hong Kong et, « Au travers d’acquisitions ciblées », obtenir des licences pour opérer en Chine. La poursuite du développement à l’international – via de la croissance externe -devrait également passer par les Etats-Unis.

L. T., Les Echos