Una settimana dopo il crash di un Boeing 737 MAX 8 della compagnia indonesiana Lion Air, che ha causato la morte dei 189 passeggeri e membri dell’equipaggio, Boeing ha inviato una raccomandazione di sicurezza a tutti gli operatori del 737 MAX contro un possibile malfunzionamento dei sensori di incidenza, che potrebbe provocare una brusca picchiata dell’apparecchio in volo.

Bruno Trévidic
Une semaine après le crash d’un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air, qui a entraîné la mort de ses 189 passagers et membres d’équipage, une recommandation de sécurité de Boeing a alerté tous les opérateurs de 737 MAX contre un possible dysfonctionnement des capteurs d’incidence, susceptible de provoquer un brusque piqué de l’appareil en vol. De quoi établir un possible lien avec les circonstances du crash, même si l’on ne peuten conclure qu’un tel incident soit àl’origine de la catastrophe.
Le bulletin adressé par Boeing aux compagnies aériennes a pour objectif de rappeler aux pilotes les mesures à adopter en cas d’informations erronées émanant de ces capteurs d’incidence, qui mesurent en permanence l’angle de vol de l’appareil. Des données erronées indiquant un angle de vol trop élevé peuvent en effet conduire les ordinateurs de bord à faire plonger l’avion afin d’éviter un décrochage supposé, avant que les pilotes aient le temps de réagir.

Or, selon les premiers résultats de l’enquête technique sur le vol JT610, le Boeing 737 MAX de Lion Air a connu plusieurs défaillances d’un des capteurs d’incidence (ou AOA pour « angle of attack ») au cours de ses quatre derniers vols, d’après les données extraites de l’un des deux enregistreurs de vol. « Le comité de sécurité des transports indonésien a indiqué que le vol 610 de Lion Air a reçu des informations erronées d’un des capteurs d’incidence », indique Boeing. Et d’après ce que l’on sait du crash, l’appareil de Lion Air a brusquement plongé sans raison apparente et à pleine vitesse, dans la mer de Java, onze minutes après son décollage de Jakarta le 29 octobre, depuis une altitude d’environ 1.550 mètres, ce qui ne laissaitque très peu de temps à l’équipage pour réagir.

Par le passé, d’autres incidents comparables impliquant des sondes d’incidence ont déjà valu quelques frayeurs à d’autres équipages et sur d’autres types d’appareils, sans pour autant déboucher sur un crash. En 2008, un Airbus A330 de la compagnie australienne Qantas s’était ainsi subitement mis en piqué, provoquant quelques blessures parmi les passagers, avant que l’équipage ne parvienne à reprendre le contrôle de l’avion. La même année, un Airbus A320 effectuant un vol d’essai au large du littoral languedocien avait connu la même mésaventure.
Par ailleurs, ces dysfonctionnements de sondes d’incidence ne sont pas sans rappeler les problèmes de sondes Pitot, permettant de mesurer la vitesse de l’avion, qui furent à l’origine de l’enchaînement de faits ayant conduit au crash du vol Rio-Paris d’Air France, en juin 2009.

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