Il gruppo di brokeraggio bretone guidato da Jacques Verlingue punta a 500 mln di fatturato, contro i 200 attuali entro fine 2022 e vuole crescere all’estero aumentando la quota di fatturato relativa dal 30 al 50%

Laurent Thévenin
Le groupe breton présidé par Jacques Verlingue vise 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 200 millions d’euros aujourd’hui.
Adélaïde veut faire un pas de géant. Dans son nouveau plan stratégique, le groupe familial de courtage en assurance basé à Quimper espère plus que doubler de taille d’ici à fin 2022, annonce aux « Echos » son président, Jacques Verlingue. A cet horizon, il vise 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre environ 200 millions d’euros aujourd’hui.

Accélération à l’international
Le changement de dimension visé par Adélaïde ira surtout de pair avec une accélération du développement en Europe. Le groupe veut faire passer la part de l’international dans le chiffre d’affaires de 30 % aujourd’hui à 50 % en 2022. Le mouvement s’est récemment amplifié chez Verlingue, qui a signé cet été une deuxième acquisition au Royaume-Uni. Egalement présent en Suisse, le courtier est à l’affût d’opportunités en Allemagne et en Italie. « Nous avons aussi posé les bases d’un développement international chez Génération », qui a déjà une filiale à Lisbonne.
« Pour mener de front acquisition et transformation, nous allons nous endetter, alors que nous ne le sommes pas aujourd’hui », glisse le dirigeant. Tandis que les fonds d’investissement montrent beaucoup d’appétit pour le courtage, le groupe breton, fondé il y a quatre-vingt-cinq ans par le grand-père de Jacques Verlingue, tient fermement à son caractère « familial et indépendant ».

Le holding Adélaïde est aujourd’hui détenu à 100 % par les enfants de Jacques Verlingue, dont deux travaillent à ses côtés. Aux manettes depuis 1994, celui-ci prépare son fils Benjamin, âgé de trente et un ans, à prendre sa suite « dans quelques années ». « Nous sommes sur des rails », affirme le dirigeant. Vaisseau amiral du groupe et neuvième courtier français avec 147 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, Verlingue, spécialisé dans les risques d’entreprise et la protection sociale complémentaire des salariés, devrait de nouveau afficher une croissance à deux chiffres en 2018.

97 % de taux de rétention
Il garde par ailleurs 97 % de ses clients chaque année, un taux de rétention « très au-dessus de celui du marché », selon Jacques Verlingue. L’activité de gestion de régimes de frais de santé et de prévoyance menée par le courtier Génération (60 millions d’euros de revenus) affiche, elle aussi, des progressions à deux chiffres. Quant à Coverlife, le courtier lancé en 2014 pour distribuer des assurances-santé et prévoyance pour les particuliers, il « suit son plan de marche ». Cette filiale devrait devenir rentable en 2019 et atteindre les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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