Le premier assureur européen a déçu les marchés vendredi. Alors que l’indice DAX a terminé en hausse de 0,92 %, Allianz a vu son titre perdre 0,48 % à la Bourse de Francfort, après la publication de résultats trimestriels en retrait.

A 1,36 milliard d’euros, le bénéfice net dégagé au troisième trimestre a diminué de 15,4 % d’une année sur l’autre, ressortant en deçà du niveau attendu par les analystes interrogés par Bloomberg. Parmi les éléments explicatifs, le groupe allemand rappelle qu’il avait bénéficié au troisième trimestre 2014 d’un gain fiscal exceptionnel. Au-delà, les turbulences sur les marchés financiers ont pesé.

Décollecte

Au troisième trimestre, Allianz a vu son résultat opérationnel baisser sur ses trois grands métiers (assurance-dommages, assurance-vie et santé, gestion d’actifs) et de 7,5 % au total. Il a notamment dû faire face à une charge de catastrophes naturelles plus élevée de 137 millions d’euros qu’au troisième trimestre 2014. Point de vigilance pour les investisseurs, le mouvement de décollecte subi par Pimco, sa division américaine de gestion d’actifs, depuis le troisième trimestre 2013 s’est poursuivi (- 16 milliards d’euros). « Mais les sorties de capitaux chez Pimco ont presque diminué de moitié comparé au trimestre précédent », souligne Dieter Wemmer, le directeur financier d’Allianz. Chez Allianz Global Investors, les signaux sont au vert (+ 1,3 milliard d’euros).

 

« Sur des marchés financiers volatils, les fondamentaux d’Allianz restent à un niveau solide dans tous les segments d’activité au troisième trimestre », estime Dieter Wemmer. Sur neuf mois, le résultat net s’affiche en hausse de 3,9 %, à 5,2 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 95,5 milliards d’euros (+ 3,5 %). A l’approche de sa journée pour les investisseurs du 24 novembre, Allianz a confirmé viser un résultat opérationnel pour 2015 « dans le haut » de la fourchette de 10 à 10,8 milliards d’euros qu’il s’était fixée. Sur les neuf premiers mois de l’année, celui-ci s’élevait à 8,15 milliards. 

L. T., Les Echos