Les assureurs devront s’en contenter. Dans une étude publiée mardi, Swiss Re prévoit une amélioration « modérée » de l’activité économique globale en 2015. Ce qui se traduira par une croissance « modeste » pour le secteur, poursuit le deuxième réassureur mondial. Et, surtout, « la rentabilité sera toujours difficile en raison des faibles rendements des placements », prévient Kurt Karl, chef économiste de Swiss Re.

C’est, sans surprise, sur les marchés matures que les perspectives sont les plus limitées pour le secteur de l’assurance. En non vie, la croissance des primes devrait y atteindre 1,7 % en 2014, selon Swiss Re. D’après ses prévisions, elle devrait se situer dans les mêmes eaux les années suivantes (+ 1,4 % en 2015 et + 1,6 % en 2016). En France, le réassureur attend une augmentation de 0,6 % en 2014, de 1,4 % en 2015 et de 1,6 % l’année suivante.

La croissance sera donc toujours à chercher dans les pays émergents. Après avoir un peu marqué le pas cette année (+ 5,5 %, contre + 8,2 % en 2013), la progression des primes en non vie devrait y être de nouveau supérieure à 8 % en 2015 et en 2016. L’Asie devrait toujours offrir une croissance à deux chiffres.

En assurance-vie, les perspectives sont tout aussi contrastées d’une région à l’autre. Dans les pays matures, les cotisations devraient augmenter de 3,9 % en 2014, puis de 3 % en 2014 et de 2,8 % en 2016. Pour la France, Swiss Re table sur une progression de 3,4 % en 2015 et de 3,3 % en 2016, dans la droite ligne de l’année 2014 (+ 3,6 %). Dans les émergents, un rebond est prévu cette année (+ 9,1 %, contre + 4,5 % en 2013) et une croissance supérieure à 10 % les deux années suivantes.