Meno toccati rispetto alle banche, gli assicuratori rimangono comunque sotto sorveglianza

Pas plus que les stress bancaires n’avaient permis de prévoir les difficultés de Dexia, les stress tests européens des assureurs publiés en juillet n’avaient pas non plus pointé la situation de Groupama. Sur les 221 groupes européens examinés, 11 avaient échoué au scénario négatif de base des tests, 13 avaient raté l’épreuve d’une conjoncture plus défavorable, 10 le test d’un choc inflationniste et 6 celui d’un choc sur les obligations souveraines. Mais parmi les assureurs français testés, représentant 60 % du marché non-vie et de 70 % du marché vie, aucun n’avait échoué. Certes, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et président de l’Autorité de contrôle prudentiel, avait précisé que « ce test ne constitue en rien une prévision » car il prenait les futures normes Solvabilité II comme cadre de référence.

Mécanismes amortisseurs

L’inquiétude actuelle vient de l’exposition des assureurs européens aux dettes souveraines de la zone euro. Mais la plupart ont déjà absorbé les pertes de valeurs correspondantes, en particulier pour la dette grecque. Et ce, en valeur de marché pour AxaAllianz, Generali ou Munich Re. Selon une étude de Raymond James Euro Equities, « les impacts à venir sont résiduels : inférieurs à 0,5 % des fonds propres » (« La Tribune » du 24 octobre). Reste que l’exposition nette d’impôts et de participation aux bénéfices aux obligations italiennes est considérable pour certains acteurs à commencer par Generali (51 milliards au 30 juin 2011). Pour les autres actifs à leurs bilans (actions, immobilier, OPCVM…), les assureurs disposent de certains mécanismes comptables amortisseurs qui peuvent être aménagés par le régulateur.

Marc-Philippe Juilliard, analyste assurance chez Fitch avoue néanmoins avoir « un certain nombre de préoccupations pour le secteur, liées principalement à l’évolution des marchés financiers. En effet, l’un des fondements de l’assurance est de placer les primes. Et cette activité d’investissement s’accommode mal des turbulences de marché ». Il n’est cependant pas alarmiste, « les sociétés d’assurance étaient beaucoup plus exposées aux actions en 2008 qu’aujourd’hui ». S. So.