Generali e Allianz hanno annunciato risultati trimestrali in forte calo. Gli assicuratori europei hanno dovuto provvedere a importanti svalutazioni sui portafogli azionari e sui titoli greci

Allianz et Generali ont bouclé vendredi le bal des résultats de l’assurance européenne, confirmant que le troisième trimestre a été très compliqué. La chute des marchés actions cet été et l’aggravation de la crise de la dette grecque ont marqué les comptes au fer rouge. « On n’attendait pas de miracle, et il n’y en a pas eu », ironise un analyste parisien pour résumer la situation d’ensemble. Chez Allianz, les turbulences financières se sont traduites au total par 931 millions d’euros de dépréciations, en particulier sur ses investissements dans le secteur financier. Ce qui a fait plonger le résultat net à 258 millions d’euros sur le trimestre, loin des attentes des analystes et de 1,27 milliard de bénéfice dégagé un an plus tôt. Sur neuf mois, le résultat net atteint 2,24 milliards d’euros(- 44,3 %). Le premier assureur européen a toutefois réalisé un résultat opérationnel meilleur qu’attendu au troisième trimestre, à 1,91 milliard. C’est ce qu’a visiblement retenu la Bourse allemande, où le titre Allianz a gagné 5,61 % vendredi. « En raison de nos solides résultats opérationnels et de la robustesse inébranlable de nos capitaux, nous sommes capables d’affronter l’adversité », affirme Oliver Bäte, le directeur financier. Le groupe bavarois vise toujours un résultat opérationnel de 8 milliards d’euros 2011, à plus ou moins 500 millions près.

Un résultat en chute libre

Son grand concurrent italien, Generali, a lui aussi annoncé un résultat net en chute libre au troisième trimestre, à 19,5 millions d’euros, contre 440 millions un an plus tôt. La faute aux 824 millions d’euros de dépréciations que le groupe de Trieste a dû comptabiliser, dont 329 millions pour tenir compte de la nouvelle décote des titres d’Etat grecs et 143 millions pour sa participation dans Telco, le holding de contrôle de Telecom Italia. Dans ce contexte, la marge de solvabilité est tombée à 118 %, contre 132 % à fin 2010. Le résultat opérationnel est cependant resté stable sur neuf mois, à 3,1 milliards d’euros, bénéficiant de la bonne tenue de l’assurance non-vie qui signe sa meilleure performance des trois dernières années. Sur l’ensemble de l’exercice 2011, il devrait se situer aux alentours de 4 milliards d’euros.

La réassurance redresse la barre

La seule vraie mauvaise surprise est venue de Belgique, où Ageas est en perte de 534 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, plombé par le contexte financier. Le groupe issu du démantèlement de Fortis a même dû renoncer à ses prévisions de résultat. Sa marge de solvabilité reste toutefois confortable, à 270 % (210 % sur les seules activités d’assurance). Seul Zurich Finances Services (ZFS) s’est véritablement distingué, mais en profitant d’éléments exceptionnels. Le numéro quatre du secteur a réalisé au troisième trimestre un bénéfice très supérieur aux attentes, à 1,24 milliard de dollars (902 millions d’euros), contre 756 millions un an plus tôt. Une performance alimentée par des gains d’environ 1 milliard de dollars sur des instruments de couverture et 1,6 milliard de plus-values sur investissements.

Quant au secteur de la réassurance, il a confirmé qu’il avait bien redressé la barre après un premier trimestre marqué par une accumulation de catastrophes naturelles sans précédent, même si les résultats trimestriels de Munich Ré, en deçà des attentes, ont constitué une légère déception.

LAURENT THÉVENIN