Utile trimestrale in crescita grazie alle plusvalenze da cessione, previsti tagli per 2.700 posti di lavoro

ING n’a pas le vent en poupe. Marchés financiers en berne, crise de la dette, sanctions pénales en perspective aux Etats-Unis, pression des régulateurs sur le secteur, le bancassureur néerlandais poursuit sa stratégie de bulldozer face à ces vents contraires. Sur le troisième trimestre, dopé par des plus-values de cession, le bénéfice net a atteint près de 1,7 milliard d’euros, contre 239 millions d’euros un an plus tôt. Sur neuf mois, il est en hausse de 71 %, à 4,6 milliards d’euros. Mais, en regard, les revenus sont en berne dans l’assurance et la banque, tant sur le troisième trimestre que sur l’ensemble de l’exercice en cours.

Cure d’amaigrissement

Dans ces conditions, un nouveau plan de réduction des coûts est prévu avec la suppression de 2.700 emplois dans la banque de détail aux Pays-Bas en 2012 et 2013, dont 700 postes externalisés. L’objectif est de réaliser 300 millions d’euros d’économies supplémentaires par an à partir de 2014. De toute évidence, les coupes franches de 2009 qui se sont traduites par plus de 11.000 emplois, n’ont pas suffi. D’autres banques néerlandaises ont d’ailleurs pris des mesures analogues : ABN AMRO va supprimer plus de 2.300 postes et Rabobank environ 1.200.

ING a indiqué n’être plus certain de pouvoir rembourser les 3 milliards d’euros d’aides publiques de l’Etat néerlandais. «  Nous devrons voir l’état de l’économie », a cédé Jan Hommen, président d’ING.

Face à la crise de la dette souveraine, le portefeuille d’obligations souveraines sur la Grèce s’est soldé par une dépréciation de 467 millions d’euros au troisième trimestre. Une perte de 600 millions d’euros est par ailleurs inscrite dans les comptes au titre d’engagements sur des pays à risque comme l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande.

Malgré cette conjoncture, ING doit poursuivre la cure d’amaigrissement imposée par Bruxelles en contrepartie d’aides publiques. Après des cessions retentissantes (pôle d’assurances latino-américain, activités de leasing et d’immobilier, ING Direct USA), le groupe travaille à l’introduction en Bourse de ses deux activités d’assurance : l’une pour la branche américaine et l’autre pour le pole européen et asiatique. Deux chantiers qui devront être bouclés avant fin 2013.

CORRESPONDANT À AMSTERDAM
Didier Burg