Groupama, ripartono i rumors di una cessione di Silic

Le salon de l’immobilier commercial, le Simi, ouvre ses portes mercredi. Une entreprise devrait s’arroger la vedette de ce rendez-vous des professionnels du secteur : Silic. La foncière, filiale à 44 % de Groupama, est au centre des conversations du moment. Et pour cause, l’actionnaire de référence de Silic étudie actuellement toutes les solutions susceptibles de lui apporter des capitaux frais, issue aujourd’hui impérative, compte tenu des derniers soubresauts enregistrés sur les marchés financiers, de l’exposition de Groupama aux obligations souveraines des pays de la zone euro et de la nouvelle donne imposée par Solvency II. Parmi les solutions envisagées figure évidemment la cession de participations financières. Outre le portefeuille d’actions cotées, Groupama est actionnaire, de très longue date, de Silic. La foncière au patrimoine de 3,5 milliards d’euros, dirigée par Philippe Lemoine a su se positionner sur de très beaux actifs. La direction a également joué à fond la carte du « Grand Paris » et se retrouve à la tête de projets prometteurs. Elle est d’ailleurs la « chouchoute » des investisseurs depuis plusieurs années. Intérêt que l’on ne retrouve guère dans le cours de Bourse actuel, la valeur, comme toutes celles du secteur immobilier depuis plusieurs mois, subissant de lourds replis.

Belle opportunité

L’action perd, du coup, près de 28 % depuis le début de l’année et offre une décote de 30 % par rapport à la valeur de son ANR (actif net réévalué).Une dure sanction par rapport au dynamisme et la santé financière de la société. Mais parallèlement une très belle opportunité pour qui voudrait saisir l’occasion de mettre la main sur cette foncière. Compte tenu de sa taille (plus d’1 milliard d’euros en Bourse), les repreneurs ne sont, pas légion. Si l’on procède par élimination, on peut assurément mettre hors de la boucle Gecina, plus occupée à vendre ses actifs qu’à en acheter, mais aussi Foncière des RégionsRégions qui vient de renoncer à une opération plus modeste, celle du rachat en titres de Foncière Paris FranceFrance. De son côté, Foncière Lyonnaise est empêtrée avec un actionnaire espagnol aux abois financièrement. Quant à Klépierre;pierre, elle est plus concentrée sur l’immobilier commercial. Il y aurait bien Icade, la foncière de la Caisse des dépôts, mais celle-ci a récemment mis la main sur Mines de la Lucette et se retrouve très occupée avec cette opération. Ne reste plus…. qu’Unibail-Rodamco.

La première foncière française avec 24 milliards d’actifs pour une capitalisation actuelle de 12 milliards a largement les moyens de s’offrir Silic. Elle a déjà acquis une participation de 7,5% dans Foncière Lyonnaise. Interrogé sur ses intentions par « La Tribune », Guillaume Poitrinal, le patron d’Unibail-Rodamco ne veut pas commenter les rumeurs.