Axa, accordo europeo con i partner sociali

C’est une première dans la sphère financière européenne, l’assureur français Axa a signé mercredi un accord européen avec les partenaires sociaux (CFDT, CFE/CGC, CGT, UDPA/UNSA) sur l’anticipation des changements au sein du groupe. Il concerne les 70.000 salariés européens d’Axa.

La direction s’y engage à informer « régulièrement les membres du comité européen de groupe (CEG) sur la façon dont elle adapte la stratégie d’Axa aux évolutions de l’environnement économique en France, ainsi que sur les mutations du secteur de l’assurance ». Un « Observatoire des métiers européens » sera également créé au sein du bureau CEG, pour porter un regard prospectif sur l’évolution des principaux métiers du groupe. Enfin, les partenaires sociaux prévoient plusieurs mesures relatives « au maintien de l’employabilité des salariés d’Axa en Europe et à l’accompagnement des collaborateurs dont l’emploi pourrait être menacé ». Le groupe souhaite faciliter les reclassements de salariés européens vers d’autres pays du vieux continent.

Réduction d’effectif

À l’instar des autres banquiers et assureurs européens, Axa subit de plein fouet la crise sur les marchés financiers. L’assureur avoue qu’il devra réduire la voilure sur les activités en « régression ». Henri De Castries, le président d’Axa, a ainsi indiqué qu’en Allemagne, les effectifs seront réduit d’environ « 1.600 à 1.700 » unités dans les prochaines années, alors qu’en France, « un certain nombre de discussions sont en cours » sur une éventuelle réduction d’effectifs. Cependant, pour Henri De Castries, « s’il y a un effort sur l’efficacité et la productivité à faire, l’emploi n’est pas une variable d’ajustement ».

Le président d’Axa s’est d’ailleurs employé à rassurer sur la situation du groupe. « Axa est concerné par la crise, parce que quand une crise mondiale ralentit la croissance, perturbe les marchés financiers, cela ne peut que nous affecter, mais nous ne sommes pas fragilisés », a-t-il dit sur la radio BFM Business mercredi. « En assurance-dommages et en santé et prévoyance, nous allons faire une excellente année », a-t-il poursuivi. « Ce qui souffre, ce sont les activités d’épargne, qui représentent à peu près 30 % du résultat, parce que nos clients sont préoccupés (…) et parce que l’environnement des marchés n’est pas favorable. »

Il a ensuite réaffirmé dans l’après-midi que la « situation de solvabilité du groupe est extrêmement forte » et que « les cash-flows sont positifs, nous sommes donc acheteurs d’actifs et non vendeurs, la situation n’est pas dramatique ». Mathias Thépot