Axa ha sottoscritto un accordo europeo sull’impiego

C’est une première dans l’assurance. AXA vient de se doter d’un accord européen sur l’anticipation des changements. Ce texte, signé hier par l’assureur, les organisations syndicales françaises représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT, UDPA-Unsa) et UNI-Europa Finance, s’applique dans 15 pays de l’Union européenne et concerne quelque 70.000 salariés.

La conclusion de cet accord intervient alors qu’AXA va engager un programme d’économies dans les pays matures. Le PDG, Henri de Castries, a confirmé des informations de presse faisant état de suppressions de postes en Allemagne. Au total, 1.600 à 1.700 postes seront concernées dans les années à venir, a-t-il indiqué, comme l’a rapporté « News Assurances ».

Plus de transparence

« Les salariés ont besoin de visibilité […] surtout quand les changements sont difficiles », explique Henri de Castries. Cet accord doit, selon lui, permettre « de minimiser les conséquences sociales négatives » en cas de changements organisationnels importants. Concrètement, il s’agit de « mieux anticiper les mutations du secteur afin d’adapter les compétences aux besoins futurs et de préserver les emplois ».

Avec ce texte, l’assureur s’engage à informer « régulièrement » le comité européen de groupe « sur la façon dont il adapte la stratégie aux évolutions de l’environnement macroéconomique en Europe, ainsi que sur les mutations du secteur de l’assurance ». Bref, à plus de transparence. « On va y voir plus clair sur l’évolution de l’entreprise », se félicite Joël Mottier (CFE-CGC).

Autre nouveauté, la création d’un observatoire des métiers européens. Cet outil servira notamment à identifier « les métiers en développement, en régression ou émergents » et à développer« l’employabilité ».

Le texte prévoit enfin une série de mesures d’accompagnement des personnes dont l’emploi serait menacé. AXA affirme également qu’il fera « tout son possible pour éviter le recours aux licenciements et aux transferts collectifs ». Pour la fédération CFDT banques et assurances, il faut y voir un accord sur « la sécurisation de l’emploi ». L’UDPA-Unsa regrette, elle, qu’il ne prévoit rien sur le télétravail.