Se non esiste un rischio zero in termini di sicurezza industriale, la Francia sta facendo tutto il possibile per avvicinarsi ad esso? La questione è stata sollevata nell’ultima rilevazione annuale degli incidenti tecnologici fornita dal Ministero dell’Ecologia e della Solidarietà. Nel 2018, i suoi servizi hanno individuato 1.112 incidenti. Sono ben 100 in più rispetto all’anno precedente (978). I soli 1.312 siti Seveso, quelli classificati come i più pericolosi (come l’impianto di Lubrizol a Rouen), rappresentano oggi il 25% di questi incidenti. Si tratta rispettivamente di 2 e 10 punti in più rispetto al 2017 e al 2016. L’industria dei rifiuti, con 244 incidenti, la stragrande maggioranza dei quali avvenuti sotto forma di incendi, ha il più alto tasso di incidenti. Ma è nei settori della raffinazione, dei trasporti, dello stoccaggio e della lavorazione del legno che aumentano di più.

Joël Cossardeaux @JolCossardeaux
Si le risque zéro n’existe pas en matière de sécurité industrielle, la France fait-elle absolument tout ce qu’il faut pour s’en rapprocher ? L’interrogation vaut d’être soulevée à la lecture du dernier inventaire annuel des accidents technologiques livré par le ministère de la Transition écologique et solidaire. En 2018, ses services ont recensé 1.112 accidents et incidents dans les installations classées – les ICPE soit une grosse centaine de plus que l’année précédente (978). Un chiffre qui se noierait dans la masse (500.000) des établissements concernés, s’il n’était pas aussi inégalement réparti. A eux seuls, les 1.312 sites Seveso, ceux qui sont classés comme les plus dangereux (telle l’usine Lubrizol de Rouen), comptent désormais pour 25 % de ces accidents. C’est respectivement 2 et 10 points de plus qu’en 2017 et 2016. L’industrie des déchets, avec 244 sinistres, très majoritairement survenus sous forme d’incendie, aligne la plus forte accidentologie. Mais c’est dans celles du raffinage, du transport et de l’entreposage et du travail du bois qu’elle progresse le plus, signale le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (Barpi), qui dépend du ministère. Son inventaire fait ainsi état de 52 « événements accidentels » survenus l’an dernier dans les raffineries. C’est plus du double du chiffre observé en 2017 (20 accidents). Cette évolution ne trahit l’émergence d’aucune typologie particulière d’accidents. En revanche, elle rappelle la nécessité de faire preuve
d’« une vigilance constante et sans faille » face aux risques majeurs. La même attitude vaut pour le secteur des transports et de la logistique (56 « événements » contre 35 en 2017). Impact environnemental croissant Les conséquences de ces accidents sont massivement (à 80 %) économiques, en raison du coût très lourd des dommages internes qu’ils ont causés. Mais leur impact environnemental est de plus en plus souvent déploré : dans 35 % des cas, désormais, au lieu de 25 % en 2017. « La pollution atmosphérique en est le principal facteur », notent les experts du Barpi. « Les accidents touchant les établissements Seveso seuil haut (AS) ne sont pas à l’origine de blessés parmi le public ou les sauveteurs », note au passage le ministère de la Transition écologique, dont la publication du rapport a précédé de deux semaines l’accident de l’usine Lubrizol. Un site où il a été révélé lundi par la préfecture de SeineMaritime que 9.505 tonnes de produits avaient brûlé sans que l’on en
connaisse encore la liste. Un défaut d’information qualifié « d’extrêmement anormal » par Patrick Berg, le directeur de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Normandie. Les causes de ces accidents industriels sont dues dans plus de 90 % des cas à « des facteurs organisationnels ». Près de la moitié (45 %) trouvent leur origine dans des anomalies observées dans les méthodes de contrôle et le choix des équipements et des procédés. S’y ajoutent celles liées à l’identification des risques et à la rédaction des procédures et consignes, qui ont joué dans 25 % de tous ces événements accidentels

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