Secondo Fact & Figures, gli aumenti tariffari sarebbero del 1-2% nell’auto e fino al 5% nell’abitazione. Le compagnie hanno sempre più difficoltà a far accettare gli aumenti. Nell’auto vista la forte concorrenza e le promozioni per i nuovi clienti gli aumenti non saranno importanti.

Laurent Thévenin

Selon Facts & Figures, les majorations tarifaires seraient de 1 à 2 % en automobile et de 0 à 5 % en habitation. Les assureurs ont de plus en plus de mal à faire passer ces hausses.
Les assureurs sont encore loin d’avoir arrêté leurs prix pour 2019, mais la tendance ne fait guère de doute. Selon plusieurs dirigeants de compagnie interrogés par « Les Echos », elle sera à nouveau haussière. L’un d’eux s’attend à des augmentations tarifaires « systématiquement au-dessus de 2 % ». D’après un autre grand assureur, les majorations pourraient même grimper autour de 4 %. Mais « en automobile, la concurrence est telle que cela rend peu réaliste la possibilité de faire passer des hausses de tarifs importantes », nuance Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du cabinet de consultants Facts & Figures, qui a publié jeudi ses prévisions.

Impact de la limitation de vitesse à 80 km/h
Selon lui, les assureurs, qui multiplieraient par ailleurs les promotions pour les nouveaux clients, « n’arrivent, au global, plus à faire passer leurs hausses de tarifs ». Il en veut pour preuve le fait que la prime moyenne par contrat « n’augmente quasiment plus », en auto comme en habitation. En 2017, celle-ci s’établissait à 466 euros (hors taxes) pour l’automobile, contre 465 euros l’année précédente.
Pour 2019, Facts & Figures anticipe toutefois des majorations moyennes comprises entre +1 % et +2 % en auto. Une estimation proche de celle du cabinet de conseil en actuariat Actuaris. « Les prix ne devraient pas augmenter de plus de 1,5 à 2 % en moyenne, car l’auto reste le produit harpon », estime Guillaume Rosolek, directeur « pricing & data » chez Actuaris. « Les assureurs auront du mal à justifier des hausses plus fortes, parce que les clients ont beaucoup entendu dire que l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes allait faire baisser le nombre d’accidents », ajoute-t-il.

Des tarifs au cas par cas dans l’habitation
En habitation, « ce sera du cas par cas, anticipe Cyrille Chartier-Kastler. Les résultats techniques sont très contrastés selon les opérateurs ». D’après lui, les majorations devraient donc aller de 0 % à 5 %, avec une hausse moyenne de 1 à 2 %. Pour Actuaris, les tarifs devraient en moyenne augmenter de 2,5 à 3 % « au minimum ».
Les assureurs ont toujours des arguments à faire valoir pour demander des majorations tarifaires. En habitation, « le poids des événements naturels est véritablement gigantesque cette année. En ce qui nous concerne, c’est l’année la plus coûteuse après 2009 [qui avait été marquée par les tempêtes Klaus et Quinten, NDLR] », explique-t-on chez une compagnie. « Il n’y a pas eu d’événements qui ont défrayé la chronique, mais une succession de tempêtes, d’inondations, d’orages. Les effets retard de la sécheresse de 2016 et 2017 se font aussi ressentir », énumère un autre opérateur. Surtout, les assureurs doivent supporter le coût d’un grand nombre d’événements qui passent au-dessous des montants de prise en charge prévus dans leurs programmes de réassurance.
Autre élément inflationniste, les coûts de la réparation restent toujours orientés à la hausse. C’est le cas aussi bien en habitation qu’en automobile, en particulier pour les bris de glace. Les assureurs pointent aussi le coût sans cesse croissant de l’indemnisation des personnes blessées dans les accidents de la route. « La jurisprudence reste inflationniste », résume l’un d’eux.

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