LE RÉASSUREUR AFFICHE UN RÉSULTAT NET EN BAISSE DE 11 % SUR NEUF MOIS, À 438 MILLIONS.
Le poids des catastrophes naturelles se fait sentir dans les résultats deSCOR en 2016. Le réassureur français a publié jeudi un résultat net en repli de 11 % sur les neuf premiers mois de l’année, à 438 millions d’euros. Les différentes « cat nat » survenues sur la période – comme les incendies de Fort McMurray au Canada, les tremblements de terre au Japon et en Equateur ou les inondations en Europe et en Louisiane – lui ont coûté 215 millions d’euros.« Il n’y a pas eu de grande catastrophe naturelle, mais ce cumul de sinistres de moyenne importance fait que nous sommes dans une année normale », souligne Victor Peignet, le directeur général de SCOR Global P&C, la division de réassurance non vie du groupe. Le réassureur ne donne pas encore d’estimation du coût de l’ouragan Matthew, qui a dévasté les Caraïbes début octobre avant de s’abattre sur la côte est des Etats-Unis, mais précise qu’il devrait malgré tout respecter son budget dédié aux catastrophes naturelles pour l’exercice 2016.

Sur neuf mois, son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes), l’indicateur qui mesure la rentabilité technique des opérations en réassurance dommages, reste dans le vert, mais s’est dégradé de 2,2 points, à 93 %.

Stabilisation des prix
Sur le plan tarifaire, SCOR constate« une stabilisation, mais à un niveau qui est, de notre point de vue, trop bas ».« On ne voit pas ce qu’on attend, c’est-à-dire l’amorce d’un vrai retournement du marché », insiste Victor Peignet.

Les primes brutes émises par le groupe ont progressé de 2,2 % à taux de change courants, à 10,22 milliards d’euros. Elles ont diminué de 2,8 % en réassurance non vie, mais augmenté de 6,1 % en réassurance vie. La marge technique en vie s’élève à 7,1 % (- 0,1 point),« supérieure » à l’hypothèse émise dans le nouveau plan stratégique triennal présenté début septembre.

« Au troisième trimestre 2016, premier trimestre de mise en oeuvre de “Vision in Action”, les objectifs de rentabilité et de solvabilité du groupe sont tous deux atteints », se félicite Denis Kessler, le PDG de SCOR. A fin septembre, le ratio de solvabilité s’élevait à 212 %, dans le haut de la fourchette de 185 % à 220 % visée.
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