Si, depuis le 1er juillet dernier, les nouveaux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) doivent choisir leur contrat dans une liste de onze offres sélectionnées par les pouvoirs publics pour leur rapport qualité-prix, ils peuvent le faire auprès de guichets bien plus nombreux. A fin septembre, pas moins de 230 organismes complémentaires proposaient ces nouveaux contrats ACS, comme le recense le Fonds de financement de la couverture maladie universelle (Fonds CMU) dans sa dernière lettre d’information.

En effet, ces offres sont la plupart du temps portées par des groupements de plusieurs opérateurs (assureurs, mutuelles ou institutions de prévoyance). Et ceux-ci ont, « dès le lancement du nouveau dispositif » fait appel à des organismes distributeurs « afin d’étendre la couverture de leur offre ».

Déjà 1,3 million de bénéficiaires

A fin août, sur les douze derniers mois, l’ACS comptait ainsi déjà 1,3 million de bénéficiaires, indique le Fonds CMU. Il s’agit de personnes disposant de faibles ressources sans être pour autant éligibles à la CMU complémentaire gratuite. A fin mai, près de 80 % d’entre elles ont utilisé leur attestation ACS – qui donne droit à une déduction sur la cotisation allant de 100 euros (pour les moins de 16 ans) à 550 euros par an (pour les plus de 60 ans).

 

Toutes celles qui avaient déjà un contrat en cours le 1er juillet doivent basculer, à son échéance, vers un contrat homologué pour continuer à bénéficier de cette réduction. Et, à l’inverse, changer d’assureur si le leur ne propose pas une telle réduction. C’est une fraction non négligeable de ce marché qui va changer de main, puisque 19 % des utilisateurs d’attestation ACS sont assurés auprès d’organismes ne diffusant pas l’une des onze offres retenues, selon les données du Fonds CMU. 

Laurent Thévenin, Les Echos