Nouvelle étape dans la transformation digitale d’ AXA, l’un des grands chantiers de l’assureur français. Le groupe va s’installer l’année prochaine dans la Silicon Valley « pour renforcer ses capacités d’innovation et sa culture digitale ». « Nous serons le premier assureur global à y ouvrir un tel “lab” », souligne Frédéric Tardy, directeur du marketing et de la distribution d’AXA, qui avait auparavant dirigé L’Atelier BNP Paribas américain dans la Silicon Valley (lire ci-contre). La structure devrait être pleinement opérationnelle au premier semestre 2014.

Cette plate-forme doit permettre à AXA de « tirer parti des initiatives et innovations digitales des autres industries ». L’assureur espère ainsi pouvoir se rapprocher des géants des nouvelles technologies, « qui pourront devenir des partenaires pour les équipes marketing et distribution du groupe ». L’équipe de trois personnes emmenée par Guillaume Cabrère sera aussi à l’affût «  des tendances émergentes dont le groupe pourra faire bénéficier ses clients » et desstart-up les plus prometteuses. avec lesquelles AXA pourra travailler. Depuis cette année, l’assureur fait appel aux services de Medallia, une société californienne spécialisée dans le suivi de la relation client.

A ce titre, c’est à San Francisco que sera installé le « lab », plutôt qu’au coeur de la Silicon Valley, parce que les start-up se développent désormais de plus en plus souvent dans cette ville. Il est envisagé qu’il soit domicilié chez unincubateur afin d’être « au milieu de ceux qui feront l’Internet de demain ». Au final, cette plate-forme doit servir « à faire du business », résume Frédéric Tardy.

Autre mission assignée à ce pôle, il devra initier des projets digitaux pilotes avant leur déploiement dans plusieurs pays. Enfin, AXA veut en faire un centre de formation pour ses dirigeants et ses employés.

Le budget consacré à l’AXA Lab n’a pas été dévoilé, mais il fait partie de l’enveloppe de 600 millions d’euros que l’assureur va consacrer au digital entre 2013 et 2015, indique Frédéric Tardy.

Laurent Thévenin, Les Echos