Malgré la crise économique, les risques liés au changement climatique sont dans toutes les têtes, d’un bout à l’autre de la planète. Dans une enquête réalisée par Ipsos pour AXA auprès de 13.000 personnes dans 13 pays aussi différents que les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Mexique, l’Indonésie ou la Turquie, et rendue publique hier, près de 90 % des sondés se déclarent inquiets.

Pour autant, ils sont tout aussi nombreux à penser qu’il est possible d’agir sur ce phénomène. Et les assureurs sont très attendus sur le sujet. Alors que les catastrophes naturelles en lien avec le réchauffement climatique se multiplient, certains, comme les deux grands réassureurs Munich Ré et Swiss Re, par exemple, multiplient déjà les communications sur ce thème.

Pour 61 % des personnes interrogées, les compagnies d’assurances « ont la responsabilité de limiter les risques climatiques ». Une majorité (57 %) pense aussi qu’elles peuvent « aider les gens à s’adapter aux conséquences du changement climatique ». Comme le relève l’étude, « c’est dans les pays les plus inquiets que cette conviction est la plus partagée » (75 % en Turquie, 71 % au Mexique, 67 % en Indonésie).

Les attentes exprimées par les sondés sont multiples et variées, sans toutefois qu’aucune ne se dégage plus qu’une autre. Sans surprise, les assureurs sont d’abord invités à développer de nouveaux produits« incitant à des comportements plus respectueux de l’environnement » (22 %). Les personnes interrogées pensent aussi qu’ils doivent « collaborer avec les autorités locales et nationales pour réduire les impacts du changement climatique » (20 %), « promouvoir la recherche scientifique » (17 %) ou bien encore sensibiliser les populations situées dans des zones menacées (17 %).

L. T., Les Echos