Baden-Baden, verso una stabilizzazione dei prezzi nel 2012

L’année est loin d’être finie, mais les assureurs ont désormais un aperçu un peu plus clair de l’évolution des prix de la réassurance au 1er janvier 2012. Sauf événement cataclysmique qui provoquerait à lui seul un durcissement du marché, on se dirige vers une certaine stabilisation des tarifs. Un constat largement partagé par les courtiers et les réassureurs réunis la semaine dernière dans la ville allemande de Baden-Baden.

« Nous constatons une stabilisation générale des prix, couplée à un durcissement du marché sur un certain nombre de segments », a ainsi déclaré Ludger Arnoldussen, membre du comité de direction de Munich Re. C’est le cas en Australie et en Nouvelle-Zélande par exemple, deux pays très durement touchés par les catastrophes naturelles en 2010 et en 2011, et où les prix ont déjà augmenté de 40 à 50 % en moyenne, indique le premier réassureur mondial. Pour la couverture des « cat nat » aux Etats-Unis et en Amérique latine, les hausses ont atteint 10 %.

« Nous pensons que,avec des négociations intelligentes et de la finesse, et en l’absence d’un événement majeur, l’équilibre des prix ajustés aux risques ne devrait pas beaucoup changer lors des renouvellements du 1er janvier 2012 », estime pour sa part le courtier en réassurance Guy Carpenter. Un message déjà entendu début septembre lors de l’ouverture des discussions tarifaires à Monaco.

« Hausse moyenne de 3 % »

Entre les deux grands rendez-vous de la réassurance, il ne s’est pas produit de sinistres majeurs – les pertes assurées pour le tremblement de terre en Turquie seraient comprises entre 100 et 200 millions de dollars, d’après l’agence de modélisation Eqecat. Pas de quoi mettre à mal le secteur, qui a absorbé un premier semestre très éprouvant (70 milliards de dollars de dommages assurés). Ainsi, « nous confirmons le scénario que nous avions déjà présenté en juillet et en septembre après les rendez-vous de septembre, à savoir une hausse moyenne de 3 % », annonce Thomas Fossard, analyste chez HSBC.

Dans l’environnement actuel de taux bas qui pèsent sur leurs placements financiers, les réassureurs auraient cependant besoin de se rattraper sur les tarifs. Ainsi Munich Ré ne cache pas qu’il faudrait prendre en compte la contraction des revenus d’investissements dans le calcul des prix, « surtout pour les risques à déroulement long ». « Nous voyons des fournisseurs de qualité, comme Hannover Re, Munich Re, Partner Re ou Swiss Re, qui ne font plus de compromis sur les prix, et c’est une bonne nouvelle », se réjouit Fabrizio Croze, chez Kepler Capital Markets.

LAURENT THEVENIN