Intervista a Teresa Casey direttore esecutivo dell’associazione mondiale degli assicuratori « monolines »

Les assureurs « monolines » sont-ils morts ?

Non, absolument pas. Assured Guaranty est encore très actif, principalement sur le marché des obligations municipales. Ce garant a assuré approximativement une obligation sur huit des nouvelles émissions municipales vendues aux Etats-Unis depuis début 2010, pour un total de 35 milliards de dollars. National Public Finance Guarantee, la filiale d’assurance publique de MBIA, envisage aussi de revenir souscrire de nouvelles émissions sur le marché. Radian a également annoncé son intention de travailler avec la National League of Cities pour créer un assureur mutuel d’obligations.

Avec le recul, quelles ont été les grandes erreurs des rehausseurs de crédit ?

Le problème majeur a été lié aux titrisation de crédits immobiliers (RMBS). De nombreux « sponsors » de ces transactions ont titrisé des crédits dont ils savaient qu’ils ne remplissaient pas les standards basiques de souscription et, de manière frauduleuse, ont conduit les « monolines » à les couvrir. En outre, ces « sponsors » n’ont généralement pas respecté leurs obligations contractuelles de racheter les crédits immobiliers inéligibles de ces transactions. Nous espérons que l’accord entre Assured Guaranty et Bank of America-Countrywide en avril va ouvrir la voie des règlements à venir.

Les rehausseurs de crédit ont-ils réellement les capacités aujourd’hui d’endosser leur ancien rôle ?

Oui, la demande de rehaussement de crédit demeure forte, particulièrement aujourd’hui alors que de nombreux gouvernements, du plus local au niveau national, sont sous pression. Nous anticipons que, à terme, les « sponsors » d’opérations RMBS vont honorer, par des accords ou devant la justice, leurs rachats de crédits immobiliers et des obligations liées, ce qui pourra ramener des milliards de dollars à l’industrie. Ce retour de capital pourrait faciliter la restauration d’une industrie de garantie financière forte et compétitive, capable d’intervenir aux Etats-Unis et en Europe.

Pourraient-ils revenir garantir à terme des titrisations et, dans l’intervalle, des financements de projet ?

Nous pensons que la participation des « monolines » est importante pour l’avenir des financements de projet, étant donné la complexité de ces transactions et d’autres types spécifiques de titrisation. En outre, les assureurs obligataires jouent un rôle important dans les négociations et le contrôle et, au besoin, remédient aux opérations complexes.

Comment jugez-vous l’initiative de la BEI visant à se substituer aux rehausseurs de crédit ?

Historiquement, les « monolines » ont travaillé ensemble avec les agences gouvernementales, comme la BEI, dans ce secteur. L’industrie espère poursuivre ce partenariat vu la réduction des capacités de crédit du secteur public et les rôles de souscription, négociation, surveillance joués par les rehausseurs de crédit.

Encore faut-il qu’ils retrouvent leur bon niveau de notation. Comprenez-vous la surveillance d’Assured Guaranty par Standard & Poor’s ?

L’industrie continue de travailler avec les agences dans la mesure où elles cherchent à améliorer la transparence et la cohérence de leurs procédures.

Propos recueillis par a. dr.