Secondo le previsioni di diverse società di consulenza, l’aumento potrebbe essere contenuto l’anno prossimo tra l’1 e il 2% in media nelle automobili e nelle case. Il settore sta affrontando un’inflazione costante nel risarcimento dei feriti in incidenti stradali.

Laurent Thévenin @laurentthevenin
Les assurés doivent s’y préparer. Les tarifs de leurs contrats auto et habitation pourraient une nouvelle fois augmenter en 2020. Selon les prévisions du cabinet de conseil en actuariat Addactis, la hausse pourrait être contenue entre 1,5 et 2 % en moyenne. Le cabinet de conseil Facts & Figures avance de son côté une estimation à peu près similaire (+1 à +2 % en moyenne). « Le marché devrait être un peu en dessous des majorations des années précédentes », anticipe Guillaume Rosolek, directeur « pricing & data » chez Addactis. Au rayon des éléments modérateurs, « il y a une amélioration assez régulière des fréquences de sinistres, hormis pour la garantie incendie du fait des véhicules dégradés lors des mouvements des “gilets jaunes” », souligne-t-il. Impact des taux négatifs Mais les coûts moyens « ne cessent d’augmenter » avec le renchérissement des pièces détachées, comme le souligne un assureur. Le secteur fait aussi face à une inflation continue de l’indemnisation des personnes blessées dans les accidents de la route. L’environnement de taux d’intérêt négatifs va venir alourdir cette addition. Les indemnisations versées sous forme de rentes aux victimes sont actualisées avec les taux d’intérêt. Quand ceux-là baissent, les provisions doivent augmenter. « Cet impact sur le prix des dossiers corporels se répercutera forcément dans les tarifs », selon Guillaume Rosolek. Autre conséquence négative, les taux bas amputent le rendement des portefeuilles de placement. « Or, pour un assureur-dommages, les produits financiers représentent une part non négligeable du résultat.
Quand ils baissent, nous sommes obligés de nous rattraper sur les tarifs et la politique de souscription », indique-t-on dans une compagnie. Ce qui laisse augurer de possibles rattrapages sur les tarifs. Guerre commerciale Comme toujours, le contexte ultraconcurrentiel du marché de l’assurance auto – le produit clef pour conquérir et fidéliser les clients – devrait freiner les hausses. D’autant que « la guerre commerciale a tendance à s’accélérer », constate Guillaume Rosolek. Seule enseigne à avoir dévoilé sa politique tarifaire, la MAAF n’augmentera ainsi pas ses cotisations pour ses plus de 2 millions d’assurés « dès lors que leur situation d’assurance n’a pas changé ». Une mesure motivée par « le comportement responsable des assurés, la stabilité du nombre d’accidents et du coût de leur indemnisation ». L’inconnue de la sécheresse En assurance-habitation (MRH), les augmentations attendues pourraient être là aussi moins marquées qu’en 2019. Pour Addactis, elles devraient être de +1,5 % en 2020, contre +3 % en moyenne ces dernières années. Facts & Figures fait une hypothèse de hausse moyenne de +1 à +2 %. Ces prévisions reflètent globalement une sinistralité plutôt favorable. « Autant 2018 avait été une annus horribilis avec une succession d’événements naturels, autant 2019 est pour l’instant plutôt clémente sur le plan de la météo. Mais il y a toutefois un point d’interrogation sur le coût de la sécheresse de cet été », explique Guillaume Rosolek. Les dégâts causés par la sécheresse (fissures dans les murs des maisons) apparaissent en effet souvent plusieurs mois après. « Le marché de la MRH est désormais sorti de la période de redressements tarifaires significatifs du début des années 2010 », souligne Facts & Figures.
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