Per assicurarsi contro le conseguenze di un incendio in caso di propria responsabilità, la società energetica californiana PG&E aveva utilizzato i cat bond. Gli investitori avevano scommesso 200 milioni di dollari. Il gruppo aveva già riconosciuto che un incidente alle linee elettriche è stata la causa dell’incendio e lo scorso gennaio ha presentato istanza di fallimento. Tuttavia, questa indagine ufficiale non è sufficiente a far scattare il pagamento dei “cat bond”. La responsabilità di PG&E deve essere confermata da una decisione giudiziaria. La procedura potrebbe richiedere mesi o addirittura anni. Nel frattempo, l’azienda energetica continua a pagare gli interessi agli obbligazionisti. Una manna dal cielo per alcuni investitori specializzati che hanno riacquistato i titoli ad un prezzo scontato per beneficiare a basso costo di questi pagamenti.

Guillaume Benoit @gb_eco
C’était une première sur le marché des « obligations catastrophes ». En août 2018, le réassureur Cal Phoenix Re lançait le premier « cat bond » couvrant exclusivement des risques d’incendies. Plus précisément, les conséquences de feux de forêts pouvant être provoqués par l’américain Pacific Gas & Electric Company (PG&E), « l’EDF californien ». A l’époque, les investisseurs avaient montré beaucoup d’appétit pour cette opération inaugurale d’un montant total de 200 millions de dollars. Au point qu’ils avaient regretté que la levée de fonds ne soit pas plus importante. Mais l’incendie géant qui s’est déclenché quelques semaines plus tard – le plus meurtrier de l’histoire de la Californie – a réduit quasiment à néant leur espoir de retrouver un jour leur mise.
Pour s’assurer contre les conséquences d’un incendie dont il serait responsable, l’énergéticien californien PG&E avait eu recours à des « obligations catastrophes ». Les investisseurs avaient misé 200 millions de dollars. Ils ne devraient rien récupérer.
Les « cat bonds » sont un type d’obligations un peu particulier, au travers desquelles les marchés jouent en quelque sorte les compagnies d’assurances. Ces instruments, dont le montant total en circulation avoisine les 40 milliards de dollars, ont été développés pour compléter l’offre des réassureurs – les assureurs des assureurs – en cas de catastrophes naturelles. Il s’agit principalement des tornades, ouragans et tremblements de terre.
En échange de leur investissement, les porteurs de « cat bonds » reçoivent une rémunération élevée, 7,5 % par an dans le cas de PG&E. Les montants versés sont confiés à une structure indépendante spécialement créée pour chaque émission d’obligations catastrophes. Si aucun événement n’intervient pendant la durée de vie de l’obligation, les investisseurs sont remboursés. Mais, si l’un des risques couverts survient, ils peuvent perdre intégralement leur capital, au profit du bénéficiaire. Jugement nécessaire Les « cat bonds » de PG&E ne sont pas destinés à protéger les équipements de l’énergéticien, mais à rembourser les indemnités versées par les assureurs du groupe aux victimes d’un incendie qui aurait été causé par sa faute. Mi-mai, la commission d’enquête du Département « forêt et protection contre les incendies » de l’Etat de Californie a conclu à la responsabilité de PG&E. Le groupe avait d’ores et déjà reconnu qu’un incident lié à ses lignes électriques était à l’origine du feu, et avait déposé le bilan en janvier dernier. Cette enquête officielle n’est toutefois pas suffisante pour déclencher le paiement des « cat bonds ». La responsabilité de PG&E doit être confirmée par une décision de justice. Le suspense paraît faible, mais la procédure pourrait prendre encore des mois, voire des années. Pendant ce temps, l’énergéticien continue à payer des intérêts aux porteurs des obligations. Une aubaine pour certains investisseurs spécialisés qui ont racheté les titres à prix cassés pour profiter à bon compte de ces paiements.

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