LAURENT THÉVENINA MONACO
Les grands réassureurs mondiaux veulent cette fois croire enfin à un assagissement tarifaire.
Alors que leurs prix sont tirés à la baisse leurs prix sont tirés à la baisse depuis plusieurs années, a déclaré lundi Matthias Weber,
le directeur de la souscription de , lors des Rendez­Vous de Septembre, le grand événement du
secteur à Monte­Carlo. Le réassureur allemand Hannover Re a dit lui aussi anticiper une plus grande
stabilité des prix pour les renouvellements de programmes du 1 janvier 2017.
« Nous sommes un peu plus optimistes qu’il y un an. Le marché a conservé sa capacité à
augmenter les prix après un sinistre, comme on a pu le voir cette année au Canada » après les
incendies géants dans l’Alberta, a souligné son président, Ulrich Wallin. Son concurrent Munich Re a lui aussi indiqué que la pression sur les prix, les termes et les conditions lors des derniers renouvellements. Les réassureurs ne sautent pas au plafond pour autant.
« Il ne faut pas oublier que nous sommes sur des niveaux de prix bas » rappelle Ulrich Wallin.
« Chez certains grands réassureurs, on atteint désormais des limites tarifaires en dessous
desquelles ils indiquent ne pas vouloir aller. Cependant l’offre de réassurance reste abondante et
permet d’envisager des baisses de tarifs, probablement moins importantes que par le passé. Le
cas échéant, la question sera de savoir dans quelle mesure les assureurs seront prêts à modifier
leur panel de réassureurs pour les obtenir » explique aux « Echos » Alkis Tsimaratos, directeur
général pour l’Europe de l’Ouest chez le courtier Willis Re.
L’arrière­plan reste en effet toujours le même. L’offre de réassurance dépasse largement la
demande, sous l’effet notamment des capitaux alternatifs apportés par des « hedge funds » ou des
fonds de pension attirés par la perspective de rendements intéressants dans un environnement de
taux bas (« Les Echos » du 9 septembre).
a résumé dimanche Victor Peignet, le directeur général de
.
« Le problème, c’est le nombre d’acteurs. Il y a trop de
bouches à nourrir. Il y aura un jour une sélection naturelle parmi les acteurs. Mais nous n’en
sommes pas encore là », SCOR Global
P&C
La situation est d’autant plus compliquée que le marché est actuellement sur un rythme de
croissance très faible.D’après , le volume de primes en réassurance de biens et de
responsabilité (P&C) devrait croître de 1 % par an en moyenne sur la période 2016­2018.
Munich Ré
Pour les grands réassureurs, l’une des issues est de se développer davantage sur les
solutions sur mesure, au­delà des activités « standard » signale Munich Ré. Swiss Re va, lui
aussi,
.
« Il y a une demande consistante pour des
couvertures individuelles pour des besoins complexes »,
« mettre davantage l’accent sur les grandes transactions sur mesure, qui ont augmenté de
76 % au premier semestre »
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