C’est un marché qui devrait connaître une belle vitalité. Avec les nouvelles normes
prudentielles de Solvabilité II, les assureurs et les réassureurs non­vie européens devraient étudier
de près l’intérêt de conserver ou non leurs activités en « run off », c’est­à­dire celles qui sont
gérées en extinction. Selon une étude présentée lundi par PwC et réalisée en juillet auprès du
secteur, 77 % des répondants indiquent ainsi qu’il est qu’ils
restructurent ou cèdent des opérations en « run off » dans les trois ans à venir.
« probable ou très probable »
Ces activités sont en effet très consommatrices en capital. Selon le risque et la diversification
du portefeuille, les assureurs doivent mettre jusqu’à 65 centimes de capitaux propres par euro de
provision pour sinistres, précise l’assureur allemand , qui est spécialisé dans les opérations
de « run off ».
affirme
Arndt Gossmann, son PDG.
Darag
« C’est un choix coûteux pour des risques qui, pour certains, sont non stratégiques.
Nous faisons le pari que les compagnies d’assurances vont se focaliser sur l’allocation des
capitaux, et donc se séparer de leurs portefeuilles en “run off” pour libérer du capital »,
Selon les estimations de PwC, les assureurs et réassureurs non­vie européens ont en
portefeuille 247 milliards d’euros de réserves liées à des lignes d’affaires qui ne produisent plus de
primes, dont 41 milliards d’euros pour la France et le Benelux. La taille du marché s’est stabilisée
après plusieurs années de forte croissance, précise l’étude.
avance Arndt Gossmann.
« Nous estimons qu’environ
80 milliards d’euros de réserves devraient être transférés à l’extérieur par les assureurs et les
réassureurs dans les quatre ans qui viennent »,
Accélération attendue
Depuis 2009, Darag a déjà réalisé 22 transactions de reprise de compagnie ou de portefeuille
­ comme le rachat annoncé en juillet d’Ergo Assicurazioni en Italie ­ représentant au total 656 millions d’euros de réserves.
Plus de 80 % des compagnies interrogées par PwC pensent qu’il y aura plus de
10 transactions par an au cours des deux prochaines années. Elles sont même 30 % à en attendre
plus de 20 par an. Elles tablent sur des opérations de petite taille. Pour 68 % des répondants, il
devrait surtout s’agir de portefeuilles de 10 à 100 millions d’euros
Fonte: