FRANK NIEDERCORN
LE FONDS CORPORATE DE L’ASSUREUR POSSÈDE ENCORE 65 MILLIONS D’EUROS À INVESTIR. YESCAPA EST LA QUATRIÈME PÉPITE QU’IL SOUTIENT
DEPUIS LA RENTRÉE.
Et de quatre. En investissant 3 millions d’euros dans , Avenir complète sa collection de pépites de l’économie collaborative. Pour la start­up née en 2012 à l’Auberge
Numérique, la pépinière bordelaise créée par la région Aquitaine, c’est l’occasion de poursuivre son développement en Europe. Les fonds levés en 2015 (550.000 euros), auprès de « business angels » comme Frédéric Mazzella, fondateur de BlaBlaCar, lui avaient permis de prouver, en France, la validité d’un modèle économique basé sur la location de camping­cars et de vans aménagés entre particuliers. Dans la foulée, elle avait exporté l’activité en Espagne, première destination touristique pour les amateurs de voyage itinérant, puis tout récemment en Allemagne.
Et en a profité pour adopter un nouveau nom, plus international (contraction de « yes » et « escape ») et désormais utilisé pour les huit sites Web, y compris le français. La phrase « Je loue mon camping­car » constituant désormais la baseline.
« Il ne fallait pas désorienter nos, explique Adrien Pinson, directeur général et cofondateur de l’entreprise avec Benoît Panel.
85.000 utilisateurs
Avec l’argent levé auprès de Maif Avenir, la jeune entreprise a l’ambition de poursuivre son développement. Premier chantier : la mise au point d’une version pour smartphone du site, « sachant que 40 % des flux viennent des mobiles », explique Adrien Pinson. L’autre enjeu étant la poursuite de l’internationalisation sur un marché où il existe quelques concurrents comme le néo­zélandais Motorhome Republic ou l’allemand Campanda, qui avait absorbé une autre société bordelaise, Airvy. Yescapa, qui revendique 85.000 utilisateurs et qui héberge les offres de 3.150 propriétaires en France, Espagne et Allemagne, devrait ouvrir de nouveaux pays dès l’année
prochaine. Et une dizaine d’embauches sont d’ores et déjà prévues pour la start­up qui emploie
déjà 32 personnes avec dix nationalités différentes. Avec cette opération, Maif Avenir,« bras armé
pour développer ☻☻[sa] stratégie dans le numérique, l’innovation et l’économie collaborative » explique Thomas Ollivier, responsable économie collaborative et pratiques émergentes de la Maif,clôt une quinzaine riche après avoir investi, au début du mois de septembre, dans jestocke.com, une autre start­up bordelaise, puis dans Ulule, le numéro un français du crowdfunding et, enfin, dans Stootie, un site qui s’inspire de Leboncoin, mais avec une logique peer to peer. En quelques mois, l’assureur mutualiste s’est ainsi constitué un portefeuille de 17 entreprises, dont 15 appartiennent au secteur de l’économie collaborative. Les deux autres sont l’accélérateur de startup
Numa et Cozy Cloud, qui fournit une offre de gestion des données personnelles. D’autres pourraient venir allonger cette liste, puisque Maif Avenir dispose d’une enveloppe de 125 millions d’ici à 2018. Une somme sur laquelle 60 millions d’euros ont été investis dans des start­up et d’autres fonds.
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