Les mois à venir devraient voir une terrible bataille sur le marché de l’assurance-santé. A un peu moins de quatre mois de la généralisation de la complémentaire d’entreprise (ANI), 47 % des salariés des entreprises de moins de 50 salariés ne sont en effet pas encore couverts par un contrat collectif, d’après un sondage réalisé par l’Ifop pour Swiss Life France et publié vendredi. La proportion grimpe à 61 % dans les TPE de 1 à 4 salariés.

Premières concernées par l’ANI, les petites entreprises vont donc s’équiper dans la dernière ligne droite. Pour l’heure, souligne Pierre François, directeur général de SwissLife Prévoyance et Santé, il y a beaucoup de « reprises concurrence », c’est-à-dire des affaires qui changent de mains. Alors que la guerre des prix bat son plein sur le marché du collectif, certaines entreprises en profitent ainsi pour aller s’assurer ailleurs. « Nous attendons les vraies créations de contrats ANI pour la fin de l’année », indique Pierre François.

En attendant, plus de la moitié des salariés concernés se disent mal informés sur la mise en place de ce nouveau dispositif. Ils sont par exemple 65 % à ne pas savoir que leur future couverture collective ne couvrira pas obligatoirement leur conjoint ou leurs enfants.

Ils se montrent aussi « plutôt sceptiques » quant aux éventuels bénéfices de l’ANI, relève Swiss Life. Seuls 37 % pensent qu’ils seront mieux couverts par un contrat collectif que par une complémentaire santé individuelle. La majorité (61 %) envisage de prendre une surcomplémentaire si le niveau de couverture du contrat collectif s’avérait insuffisant. En moyenne, ils seraient prêts à débourser 27 euros par mois pour de tels renforts de protection