Syrie, Mali, Nigeria, Egypte… les points « chauds » sur le globe ne manquent pas et des poussées de fièvre peuvent surgir sporadiquement là où on les attend le moins, comme en Suède au printemps dernier. Dans ce contexte, le marché de l’assurance des risques politiques ne connaît pas la crise, comme l’a montré hier une présentation faite par Gras Savoye, le premier courtier français. La demande de couverture de la part des entreprises reste globalement soutenue et l’offre suit.

Les capacités offertes par les assureurs sont en augmentation pour la couverture des grèves, émeutes et mouvements populaires (750 millions d’euros, contre 500 millions il y a deux ans), ainsi que pour les risques de guerre (500 millions d’euros, contre 300 millions), relève Gras Savoye. Sur ces marchés« intrinsèquement volatils », la tendance tarifaire est plutôt à la hausse.

Le courtier note aussi un « fort appétit » des assureurs pour les couvertures du terrorisme, avec une capacité atteignant désormais 1,6 milliard d’euros. Si ce marché n’a pas connu de sinistres majeurs depuis plusieurs années – l’attentat du marathon de Boston en avril n’a eu que de faibles répercussions en termes de pertes d’exploitation -, les prix ne peuvent cependant pas aller à la baisse, compte tenu « du contexte général de menace terroriste dans les pays développés », précise Gras Savoye.