Les départs se succèdent à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Il y a quelques jours, Cyril Roux, premier secrétaire général adjoint, a annoncé qu’il quittait l’instance de régulation française pour devenir, à partir du 1er octobre, gouverneur adjoint de la banque centrale d’Irlande, en charge de la régulation financière. Un « transfert » suffisamment rare pour témoigner de la bonne image à l’international de la régulation à la française. La nomination prochaine, sans doute courant novembre, de Danièle Nouy, la secrétaire générale de l’ACPR, à la tête du futur comité de supervision de la Banque centrale européenne en sera l’illustration la plus flagrante.

Pour autant, ces départs vont laisser un vide à la tête du secrétariat général. Et la décision vendredi de Jean-Philippe Thierry, vice-président de l’ACPR et ancien patron de Generali France et des AGF, de mettre fin à son mandat à soixante-cinq ans risque de compliquer un peu plus la période. En effet, c’est le président de l’ACPR, à savoir le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, qui nomme le secrétaire général adjoint, mais seulement après que le vice-président a donné son avis conforme et le ministre de l’Economie son agrément. Bercy doit donc vite choisir un vice-président, représentant a priori aussi du monde de l’assurance, pour débloquer la situation. Pour gagner du temps, un recrutement interne n’est pas exclu, au moins pour la période courant jusqu’à la fin du mandat de Jean-Philippe Thierry en mars 2015. Dans ce cas, le successeur pourrait être choisi parmi les membres du collège ayant une expérience dans l’assurance (Jean-Marie Levaux, Philippe Mathouillet, Dominique Thiry et Lucien Uzan).

Quant au remplacement cet automne de Danièle Nouy à la tête de l’ACPR, il devrait se jouer entre les trois secrétaires généraux adjoints restants : Edouard Fernandez-Bollo (affaires internationales), Fabrice Pesin (contrôle des pratiques commerciales) et Frédéric Visnovsky (banques).

Christian Noyer, dans un communiqué vendredi, a salué Jean-Philippe Thierry qui, «  en apportant à la nouvelle autorité tout son professionnalisme et sa grande connaissance du secteur de l’assurance, lui a permis d’atteindre les objectifs de la fusion et en particulier le renforcement d’un contrôle adapté à chaque secteur, contribuant ainsi au renforcement de la stabilité financière et de la protection de la clientèle ».

L. B.