Laurent Thévenin
Lemoteurtournetoujours.Une fois encore, les banques françaises ont, dans l’ensemble, pu compter sur leurs opérations d’assurance pour soutenir leurs
performances en 2016. Au Crédit Agricole, le résultat net part d ugroupe du métier assurance a ainsi progressé de 18,7 % au premier semestre, à 560 millions
d’euros. Pour Société Générale, la contribution du métier de l’assurance au résultat net part du groupe a progressé de 10,8 % pour la même
période, à 175 millions d’euros.
Chez BNP Paribas, les revenus de l’assurance sont en hausse de 8,8%au deuxième trimestre. Sur six mois, ils ressortent toutefois en baisse de 6,2 %, à
1,07 milliard d’euros. « Une partie des revenus étant comptabilisés en valeur de marché, ils ont enregistré l’impact de la baisse des marchés », a expliqué la
banque.
Pour les groupes bancaires, l’assurance revêt une importance croissante. C’est, avec le crédit à la consommation,l’une des activités qui se portent le
mieux chez eux, alors que les taux bas font souffrir leurs métiers traditionnels de banque commerciale. Avec l’assurance, ils peuvent compter sur
une activité « contracyclique », explique le dirigeant d’une compagnie de bancassurance : « Notre résultat n’évolue pas comme celui de la banque ».
Autre intérêt, « nous générons pour la banque des produits à commissions qui lui apportent des revenus », ajoute-t-il.
Des ambitions élevées Acteurs dominants en assurance-vie, les groupes bancaires montent aussi en puissance en assurance-dommages. Le Crédit Mutuel, qui affiche un chiffre
d’affaires total en hausse de 6,4 % au premier semestre, à plus de 5,6 milliards d’euros, fait état d’une production en auto et en habitation « toujours en très forte progression, bien supérieure au premier semestre 2015, qui avait déjà atteint un niveau record ». Le Crédit Agricole a indiqué avoir connu en assurance- dommages une progression supérieure au marché en France. Chez BPCE, qui nourrit des ambitions élevées, le portefeuille de contrats d’assurance non vie a augmenté de 10 % sur un an. Arrivée sur ce marché il ya moins de six ans, La Banque Postale avait, à fin juin, plus d e 1.470.000 contrats IARD (+16 %).
Rien ne semble, pour le moment, pouvoir endiguer cette avancée continue des banques dans l’assurance-dommages. Elles ont un avantage incomparable : une fréquence de contacts avec leurs clients beaucoup plus importante que les assureurs.
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