Le troisième assureur européen a signé au deuxième trimestre une performance solide,« malgré des conditions de marché extrêmement négatives », a estimé vendredi son administrateur délégué, Philippe Donnet.Generali confirme dans ce contexte les objectifs de son plan stratégique présenté il y a un an.
Dans le détail, le groupe a enregistré au premier semestre un recul de 9,9 % sur un an de son bénéfice net, qui s’établit à 1,178 milliard d’euros. Cela reste mieux que ce qu’attendaient les analystes (soit 1,115 milliard) et le cours de l’assureur a terminé en hausse de 7,19 % à la Bourse de Milan vendredi. La performance technique de Generali est« solide et encourageante », assure Philippe Donnet. De fait, le ratio combiné de la branche dommages s’élève à 92,3 %. Or plus ce ratio est inférieur à 100 %, plus la rentabilité s’améliore. Dans la branche assurance-vie, la marge technique, frais d’assurance déduits, augmente de 49 %. Le groupe affiche en outre au premier semestre un bon niveau global de rentabilité opérationnelle, avec un taux de rentabilité des capitaux propres annualisé qui s’élève à 12,9 %, le groupe visant plus de 13 % dans son plan stratégique.
« Une intensification des efforts » nécessaire
Outre une série de catastrophes naturelles en mai et juin derniers, le marché de l’assurance fait face à une volatilité des marchés et à de très faibles taux d’intérêt. Pour la branche dommages, les revenus liés aux primes d’assurance résistent à l’environnement défavorable (+1,3 %), au contraire de la branche assurance-vie (-3,5 %). Ces taux d’intérêt très bas affectent la rentabilité des placements financiers de Generali.
« Le contexte actuel, encore plus difficile que l’année passée, requiert une intensification de nos efforts », souligne Philippe Donnet, qui précise les trois axes de travail du groupe :« rationaliser et simplifier l’activité, avec une forte attention à la réduction des coûts »,« concentrer les ressources sur les activités les plus rentables » et« poursuivre l’excellence technique pour préserver les marges ». Le directeur général du groupe précise également que seront privilégiées« des activités qui requièrent moins de capital ou de mobilisation de liquidités » dans le portefeuille du groupe. Dans cette logique, Philippe Donnet a souligné que la stratégie du Generali n’était« pas basée sur des acquisitions », mais, « s’il y avait un projet d’acquisition qui pouvait accélérer la mise en oeuvre de notre stratégie […],nous le regarderons de façon très opportuniste ».
Concernant le Brexit, invité incontournable de la publication des résultats, Philippe Donnet estime que« l’exposition directe à la livre sterling est très limitée » pour le groupe, de même que ses activités au Royaume-Uni.
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