A la peine en Bourse depuis le début de l’année,AXA n’a pas pu compter sur la publication de ses résultats semestriels mercredi pour enrayer la tendance. Le deuxième assureur européen a présenté un résultat net de 3,2 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, certes en hausse de 4 %, mais inférieur aux 3,6 milliards d’euros attendus en moyenne par les analystes. Suite à ces annonces, le titre AXA a perdu 1,98 % à la Bourse de Paris, signant la moins bonne performance de la journée parmi les valeurs du CAC 40 (- 0,16 %).
Au premier semestre, son résultat net a été soutenu par la vente de deux immeubles à New York et par la« bonne tenue » du résultat opérationnel, resté stable à 3 milliards d’euros, soit« l’un des plus hauts de notre histoire », a souligné Thomas Buberl, le futur directeur général du groupe. Mais les profits du géant français de l’assurance ont par ailleurs été entamés par l’impact des cessions des activités vie, épargne, retraite au Royaume-Uni et de ses opérations au Portugal, ainsi que par un impact négatif de 647 millions d’euros liés à des ajustements à la valeur de marché d’actifs financiers et dérivés.
Les catastrophes naturelles (en particulier les inondations en France et les tempêtes en Allemagne) ont laissé une charge plus élevée qu’en 2015, avec un impact de 100 millions d’euros. Les attentats qui ont frappé Bruxelles en mars ont, eux, coûté 24 millions d’euros à AXA. D’où une dégradation de 0,9 point, à 96 %, de son ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes), l’indicateur qui mesure la rentabilité technique en assurance-dommages.
« Hypothèses prudentes »
Le ratio de solvabilité II a, lui, baissé de 8 points par rapport à fin 2015, à 197 %, dans un contexte de marchés financiers particulièrement adverse (taux bas, volatilité de la Bourse). Mais il reste dans la fourchette de 170 % à 230 % visée par AXA dans son nouveau plan stratégique 2016-2020.« La pertinence de notre stratégie nous permet de naviguer dans un environnement difficile », affirme Thomas Buberl, qui va succéder à Henri de Castries le 1er septembre. Comme en juin, il n’a pas manqué de rappeler que la nouvelle feuille de route d’AXA avait été élaborée avec des« hypothèses prudentes ». Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires d’AXA est resté stable au premier semestre, à 54 milliards d’euros. Il a baissé de 2 % en vie, épargne, retraite, mais augmenté de 4 % en assurance-dommages sous l’effet notamment d’une hausse des tarifs de 4,9 % en moyenne. En gestion d’actifs, la collecte nette (entrées moins sorties) a été positive de 19 milliards d’euros.
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