Les réassureurs traversent actuellement une très bonne passe. A tel point que Munich Re, le plus grand d’entre eux, a annoncé jeudi revoir à la hausse sa prévision de bénéfice pour 2015, emboîtant le pas à son concurrent, Hannover Re, qui avait fait de même la veille. Le bavarois table désormais sur un résultat net « d’au moins 3 milliards d’euros » pour l’exercice actuel, alors que son objectif initial se situait entre 2,5 et 3 milliards d’euros.

Faible coût des catastrophes

Sur le seul deuxième trimestre, le groupe a dégagé un résultat net de 1,07 milliard d’euros (+ 41 % sur un an). Et sur les six premiers mois de l’année, il affiche déjà 1,87 milliard d’euros de bénéfices. Comme ses concurrents, Munich Re profite du faible coût des catastrophes ces derniers mois. Au deuxième trimestre, l’événement qui lui a coûté le plus cher aura été l’incendie d’un entrepôt en Corée du Sud (50 millions d’euros), tandis que la charge totale des événements naturels s’est élevée à seulement 21 millions d’euros. «  Malgré un environnement toujours incertain, incluant notamment une concurrence persistante sur le marché de la réassurance, la rentabilité de notre coeur de métier reste remarquable », s’est félicité Nikolaus von Bomhard, son directeur général.

Sur le plan tarifaire, le réassureur évoque une pression toujours élevée, notamment pour la réassurance des catastrophes naturelles. Néanmoins, il voit émerger une « tendance vers une stabilisation ». Il en veut pour signe avant-coureur que la baisse des prix pour les renouvellements de contrat au 1er juillet dernier (- 2,1 %) a été moins marquée que celles de juillet 2014 et d’avril 2015.