Tremblement de terre en Californie, glissements de terrain meurtriers à Hiroshima… Hasard du calendrier, la publication, mercredi, du traditionnel bilan à miannée de Swiss Re sur les catastrophes naturelles et techniques est tombée quelques jours après la survenue de deux sinistres marquants.

D’après les estimations préliminaires du deuxième réassureur mondial, les catastrophes naturelles ont causé, à elles seules, pour 41 milliards de dollars (31 milliards d’euros) de dégâts sur les six premiers mois de l’année, contre 59 milliards de dollars au premier semestre 2013. Un montant qui se situe également bien en dessous de la moyenne pour le premier semestre au cours des dix dernières années (94 milliards de dollars).

En ajoutant l’impact des catastrophes d’origine humaine (comme les accidents industriels, par exemple), elles aussi moins coûteuses qu’en 2013, les dommages s’élèvent au total à 44 milliards de dollars pour le premier semestre 2014.

Les assureurs et leurs réassureurs prendront à leur charge près de la moitié de ces dommages (21 milliards de dollars). Le montant des pertes assurées avait été plus élevé au premier semestre 2013 (25 milliards).

Les seules catastrophes naturelles ont coûté, quant à elles, 19 milliards de dollars au secteur de l’assurance – début juillet, le réassureur Munich Ré avait avancé un premier chiffrage à 17 milliards de dollars. C’est, là encore, moins que pour le premier semestre 2013 (21 milliards d’euros).

Une grande partie des pertes assurées est provenue des Etats-Unis : 2,6 milliards de dollars pour les orages et les tempêtes de grêle de la mi-mai, 1,7 milliard pour les intempéries hivernales et 1,1 milliard pour les tornades du printemps. La tempête Ulla, qui a traversé la France, l’Allemagne et la Belgique en juin, a elle représenté une charge de 2,5 milliards de dollars pour l’industrie de l’assurance. Dans le Top 5 des sinistres les plus lourds pour le secteur au cours des six premiers mois de l’année, les tempêtes de neige au Japon en février ont laissé une facture similaire.

Quant aux désastres engendrés par l’homme, ils ont coûté 2 milliards de dollars aux assureurs, contre 5 milliards pour le premier semestre 2013.