En l’espace de deux mois, ING a bien avancé le processus de cession d’actifs imposé par Bruxelles. Le bancassureur néerlandais a annoncé hier la vente de sa filiale d’assurance coréenne au fonds d’investissement MBK Partners pour 1,24 milliard d’euros. En juillet, il s’était déjà délesté de sa participation dans une coentreprise d’assurance-vie chinoise (reprise par le français BNP Paribas Cardif) ainsi que de ses activités de gestion d’actifs en Corée du Sud (cédées à l’australien Macquarie).

La vente d’ING Life Korea «  nous mène plus loin dans la phase finale de la restructuration de la compagnie », a commenté Jan Hommen, le directeur général d’ING. Depuis que les autorités européennes ont imposé au groupe néerlandais une cure d’amaigrissement en contrepartie des 10 milliards d’euros d’aides publiques reçues en 2008, ING a déjà parcouru du chemin en se séparant de filiales au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique latine et en Asie. Sans parler des ventes emblématiques d’ING Direct aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.

Le groupe néerlandais indique aussi « avoir accéléré les préparatifs pour la cotation de ses activités européennes d’assurance et de gestion d’actifs » en 2014. Au printemps, il a introduit en Bourse son pôle d’assurance américain, qu’il ne contrôle plus qu’à hauteur de 71 %. Quant au processus de désengagement des activités d’assurance et de gestion d’actifs restantes, il est « en cours »,indique ING sans plus de détails. Le calendrier fixé par Bruxelles court jusqu’en 2018.

Selon les termes de la transaction dévoilée hier, le groupe conservera 10 % dans ING Life Korea, afin de « pouvoir bénéficier du potentiel de croissance » de la cinquième compagnie d’assurance-vie de Corée du Sud. Cette dernière pourra opérer pendant cinq ans maximum sous la marque ING. La vente d’ING Life Korea se traduira par une perte de 950 millions d’euros dans les comptes du troisième trimestre.

Laurent Thévenin