Sa première sortie était très attendue. Arrivé le 1er août, le nouveau directeur général de Generali, Mario Greco, a donné hier une ébauche de sa feuille de route pour l’assureur italien. Avec un axe directeur : « Améliorer le retour [sur investissement] pour les actionnaires est la priorité la plus importante », a-t-il d’emblée souligné.

Début juin, l’ancien directeur général, Giovanni Perissinotto, avait en effet été débarqué par le conseil d’administration sous la pression de Mediobanca, l’actionnaire principal de l’assureur. Malgré le soutien de certains actionnaires minoritaires, il était tenu responsable de la sous-performance du cours de Bourse et de la baisse des résultats. C’est donc l’ancien cadre dirigeant du suisse Zurich Assurance, l’italien Mario Greco, âgé de cinquante-trois ans, qui a été désigné pour lui succéder.

A l’occasion de la présentation des résultats trimestriels, hier, ce dernier a défini trois « actions clef » à mettre en oeuvre« immédiatement ». Il compte passer au peigne fin la « performance financière et opérationnelle » du groupe, procédera ensuite à un« examen attentif de la stratégie du groupe et de son portefeuille d’activités », et regardera de près son organisation interne et ses mécanismes de prise de décision.

Un nouveau plan stratégique sera en outre présenté « au cours des prochains mois », centré sur l’amélioration des bénéfices et le renforcement du bilan. « Il y a toujours des possibilités d’amélioration sur le plan opérationnel, financier et, de manière générale, stratégique, et c’est particulièrement vrai en ce moment pour Generali », a-t-il jugé.

Au deuxième trimestre, le « Lion de Trieste » a dégagé des résultats en progression conformes aux attentes, avec un bénéfice net en hausse de 45 %, à 275 millions d’euros. Les résultats ont bénéficié d’un effet de base sur les dépréciations, qui avaient pesé 283 millions d’euros l’an dernier du fait de provisions passées sur la dette grecque notamment.

Sur l’ensemble du semestre, le bénéfice net a progressé de 4,5 %, à 842 millions d’euros. Portées par l’assurance-dommages, ses primes ont progressé de 2 %, à 35,6 milliards, sur le semestre. Son résultat opérationnel est en revanche resté quasi stable, à 2,3 milliards d’euros, l’assurance-dommages ayant été plombée par les séismes en Emilie-Romagne, en mai. Le groupe a néanmoins confirmé sa prévision d’une croissance sur l’ensemble de l’exercice.

E. C.