Contraint par la Commission européenne à un programme de restructuration drastique, ING a donné hier un peu plus d’indications sur le processus de vente de ses activités d’assurance et de gestion d’actifs en Asie, estimées à 7 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros). « Nous sommes en bonnes négociations avec plusieurs parties », a affirmé son directeur général, Jan Hommen, à l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe. Le bancassureur néerlandais devrait finalement se séparer de ses actifs asiatiques en plusieurs fois. D’après l’agence Reuters, seuls Manulife, l’assureur canadien, et AIA, l’un des géants de l’assurance-vie en Asie, seraient encore prêts à les racheter en totalité, mais à des prix jugés trop faibles par ING.

Les premières opérations pourraient intervenir dès cette année, a indiqué Jan Hommen, qui espère avoir tout vendu en 2013. Le mois dernier, des informations de presse faisaient état d’offres déposées par les assureurs coréens Korea Life Insurance et KB Financial, ainsi que par le japonais Dai-ichi Life pour une partie des activités mises en vente. ING a par ailleurs déprécié de 180 millions d’euros la valeur de sa filiale coréenne de gestion d’actifs.

Le groupe a également confirmé préparer toujours activement l’introduction en Bourse de ses activités d’assurance américaines. Pour son assurance européenne, le scénario de base est toujours aussi celui d’une cotation.

Désengagement en l’Espagne

ING, qui avait bénéficié d’une aide publique de 10 milliards d’euros lors de la crise financière de 2008, a déjà remboursé 7 milliards d’euros à l’Etat néerlandais. En parallèle, il a « accéléré ses efforts pour dérisquer le portefeuille d’investissement de sa banque », afin de faire face à l’aggravation de la crise de la zone euro. Ce qui l’a conduit à réduire son exposition à l’Espagne.

Au deuxième trimestre, ING a dégagé un bénéfice de 1,17 milliard d’euros, en repli de 22,3 % sur un an, à la suite notamment de la vente à perte d’actifs à risque. Le groupe cible un ratio de fonds propres Bâle III supérieur à 10 % d’ici à fin 2013.