Engagé dans un lourd programme de redressement, Groupama affiche au premier semestre une perte nette de 87 millions d’euros, contre un bénéfice de 151 millions en 2011. Un résultat en partie imputable aux cessions d’actifs réalisées ces derniers mois. Hors impact de ces opérations, le résultat net du groupe atteint 117 millions d’euros.« Nos résultats semestriels témoignent de l’importance du travail accompli en l’espace de quelques mois, ce qui se traduit par un redressement sensible du résultat, proche de l’équilibre, a commenté Christian Collin, directeur général délégué de Groupama SA. Les efforts ont porté tout à la fois sur les cessions d’actifs industriels, la réduction des risques d’actifs financiers et la baisse des coûts. »

En septembre dernier, Groupama a lancé un plan visant à réaliser 400 millions d’euros d’économies à l’horizon 2014. Le groupe a cédé fin juin les activités assurance-dommages de sa filiale Gan Eurocourtage à Allianz France, avant de vendre son portefeuille maritime au groupe suisse Helvetia. Il a aussi allégé ses activités à l’étranger en vendant ses filiales espagnoles Groupama Seguros y Reaseguros et ClickSeguros, et vient de se défaire de sa filiale polonaise Proama auprès de Generali. Aucun prix de cession n’a été rendu public, mais l’impact négatif de ces opérations s’élève à 138 millions au premier semestre. Christian Collin a par ailleurs confirmé que le plan de départs volontaires annoncé fin juin concernerait 171 postes.

Chiffre d’affaires en baisse

Groupama souhaite également rendre son bilan moins sensible aux marchés actions. Le groupe a cédé 1,6 milliard d’euros d’actions au premier semestre, réduisant leur part de 25 % dans son portefeuille d’actifs. Il s’est aussi désengagé de son exposition au risque souverain grec.

Après avoir atteint un point bas à 107 % au 31 décembre 2011, la marge de solvabilité (fonds propres rapportés aux exigences minimales du régulateur) s’est redressée à 113 %. Christian Collin a confirmé l’objectif de la ramener à 120 % à la fin de l’année, et à 140 % d’ici à 2014.

Malgré un bon développement commercial en assurance-dommages, le groupe affiche un chiffre d’affaires en baisse de 3 %, à 9,3 milliards d’euros. Son activité d’assurance de biens et responsabilité enregistre une croissance de 4 %, dopée par la souscription de nouveaux contrats en automobile et en multirisques habitation. En assurance de personnes, en revanche, le chiffre d’affaires chute de 10 %, à 4 milliards d’euros. Le groupe veut se focaliser sur les segments porteurs de la santé et de la prévoyance. Le chiffre d’affaires des activités financières et bancaires recule de 9 %, et celui de l’international reste stable, à 1,5 milliard d’euros.

A. A., Les Echos