La profession assiste impuissante à un septième mois consécutif de baisse de la collecte d’assurance-vie. À fin juillet, la collecte nette (versements retranchés des sorties) baisse de 46 % par rapport à juillet 2010, à 21 milliards d’euros. À l’origine de cette baisse, la concurrence accrue des livrets bancaires. Et une fiscalité mouvante : la semaine dernière encore, François Fillon annonçait une hausse des prélèvements sociaux sur l’épargne de 12,3 % à 13,5 %. La baisse du pouvoir d’achat incite aussi à ponctionner son contrat pour satisfaire aux besoins de consommation courante. Les rachats partiels ou totaux ont représenté 59,6 milliards d’euros, en hausse de 18 % par rapport à juillet 2010. Le spectre de la décollecte (collecte nette négative) plane. L’assurance-vie avait subi ce phénomène fin 2008. À l’époque, la profession invoquait des raisons pour le moins familières : la fébrilité des épargnants en pleine crise financière et la concurrence des produits d’épargne liquide… L. F