Depuis le 1er novembre 2010 et le rachat pour 16,2 milliards d’euros d’Alico, l’entité vie d’AIG, l’assureur américain MetLife a confirmé sa volonté de s’internationaliser. «Avec cette acquisition, nous avons fait passer la part de notre résultat opérationnel réalisée hors des Etats-Unis de seulement 15% à 45 %, explique Marc Sevestre, PDG de MetLife Europe de l’Ouest. Le reste du monde regroupe aujourd’hui près de la moitié des employés du groupe et représente plus de 50 % de l’activité».

Encore peu connu sur le marché européen, MetLife n’en demeure pas moins l’un des principaux acteurs mondiaux dans le secteur de l’assurance-vie et de la prévoyance individuelle et collective avec 90 millions de clients. Côté à la bourse de New York depuis avril 2010, sa capitalisation boursière représentait au 24 août dernier environ 35 milliards de dollars.

Effectif depuis mars dernier dans l’Hexagone, le changement de nom d’Alico France en MetLife a été l’occasion « d’une grande campagne de publicité auprès de nos partenaires afin de renouveler la marque et d’afficher notre motivation à la promouvoir», indique Marc Sevestre. « Nous disposions également de la très bonne image d’Alico, considéré comme l’un des « joyaux de la couronne d’AIG », poursuit-il.

« Créer un buzz positif »

En France par exemple, le déficit de notoriété de MetLife s’explique en réalité par l’importance de la distribution de ses produits en marque blanche, historiquement par des partenariats avec le secteur de la vente par correspondance.

Mais avec le succès de la campagne publicitaire de son comparateur Hyperassur, qui n’affiche cependant pas la marque MetLife pour préserver l’indépendance de sa filiale, le groupe désire communiquer davantage sous ses nouvelles couleurs notamment via les réseaux sociaux.

Pour Marc Sevestre, il s’agit de « créer un buzz positif » autour de la marque en intégrant les nouvelles plates-formes comme Twitter ou Facebook dans notre politique marketing».

Pour accroître sa renommée, MetLife compte également multiplier les contrats de sponsoring à l’image de celui conclu récemment avec le Bolchoï, le célèbre théâtre moscovite, ainsi que ses contributions pour financer des centres de formation de clubs de football . L’assureur met aussi en avant son implication dans des domaines comme la gérontologie et devrait prochainement annoncer un partenariat avec une importante organisation de recherche médicale française.