Des trois grands assureurs européens, c’est AXA qui a sorti le résultat net le plus élevé au premier semestre (4 milliards d’euros, dont une partie provient de plus-values exceptionnelles). Le numéro trois du secteur, l’italien Generali, s’est lui contenté d’un bénéfice de 806 millions d’euros, en baisse de 7,7 % par rapport au premier semestre 2010.  La faute aux dépréciations passées sur ses obligations grecques arrivant à échéance d’ici à 2020 (140 millions d’euros) en raison de sa participation au plan d’aide à Athènes, ainsi que sur sa participation dans Telco, le holding de contrôle de Telecom Italia (143 millions d’euros).

En hausse de 12,7 %, à 2,4 milliards d’euros, le résultat opérationnel est en revanche légèrement supérieur à celui réalisé par AXA.« Encore une fois, Generali a démontré sa capacité à améliorer sa performance opérationnelle, même dans les périodes de grande tension et volatilité des marchés », se félicitait vendredi son directeur général, Giovanni Perissinotto, confirmant l’objectif d’un résultat opérationnel compris entre 4 et 4,7 milliards d’euros pour l’exercice 2011. Le groupe de Trieste a toutefois prévenu -sans donner plus d’indications -que « l’agitation actuelle » sur les marchés financiers« pourrait avoir un impact » sur son résultat net.

Si la performance a été plus éclatante en assurance-dommages (+ 36 %), l’assurance-vie n’avait pas été à pareille fête depuis quatre ans, avec un résultat opérationnel en hausse de 6,1 %, à 1,66 milliard. Une fois encore, Generali France a fortement contribué aux résultats de sa maison mère. La filiale dirigée par Claude Tendil a vu son résultat opérationnel progresser de 32 %, à 454 millions d’euros. Le développement a également été « robuste » en Italie et en Europe de l’Est

Au niveau du groupe, la rentabilité s’est globalement améliorée. La marge sur affaires nouvelles en assurance-vie atteignait 20,9 % à fin juin, contre 17,8 % un an plus tôt. Quant au ratio combiné (sinistres et frais rapportés aux primes) en dommages, il est redescendu à 96,5 %, contre 98,8 % à fin juin 2010.

Chiffre d’affaires en recul

Generali a vu son chiffre d’affaires reculer de 6,3%, à 35,85 milliards d’euros, tiré vers le bas par l’assurance-vie (- 9,8 %).   En dommages, son volume de primes a en revanche progressé de 2 % (+ 2,6 % en France).

Pour l’heure, Generali va « poursuivre sa stratégie d’expansion dans les pays à fort potentiel de croissance » et sa politique de réduction des coûts dans ses marchés européens clefs, comme l’explique Giovanni Perissinotto. Le groupe affirme n’avoir aucune raison de faire des acquisitions en ce moment.