Il Consiglio francese dell’agricoltura (CAF), che riunisce sindacati e cooperative, nonché Groupama e la Fédération nationale du Crédit Agricole, vuole che lo Stato sia coinvolto nel sistema assicurativo. “La professione agricola ha chiesto al Ministro dell’agricoltura e dell’alimentazione di studiare l’istituzione di uno stagno di coriassicurazione per i rischi climatici che coinvolgono la riassicurazione statale per rendere i prodotti assicurativi più efficienti e meno costosi, e quindi più attraenti per i contadini”, hanno fatto sapere la FNSEA e i giovani agricoltori martedì dopo un incontro tra CAF e il Ministro Didier Guillaume. Dopo le grandinate che hanno devastato i frutteti della Drôme a metà giugno, quest’ultima ha annunciato l’avvio di una consultazione con gli assicuratori e la comunità agricola nel tentativo di ottenere un’assicurazione “generalizzata”.

Laurent Thévenin

Le Conseil de l’agriculture française souhaite une réassurance de l’Etat afin de « pérenniser » le système assurantiel contre les aléas climatiques. Le ministre de l’Agriculture veut parvenir à une assurance « généralisée ».
Branle-le-bas de combat pour favoriser l’assurance des agriculteurs contre les aléas climatiques. Une implication de l’Etat dans le dispositif assurantiel est souhaitée par le Conseil de l’agriculture français (CAF), qui réunit syndicats, coopératives, mais aussi Groupama et la Fédération nationale du Crédit Agricole. « La profession agricole a demandé au ministre [de l’Agriculture et de l’Alimentation, NDLR] d’étudier la mise en place d’un pool de co-réassurance en matière de risques climatiques impliquant une réassurance de l’Etat en vue de rendre les produits assurantiels plus efficaces et moins coûteux, et donc plus attractifs pour les agriculteurs », ont fait savoir mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à l’issue d’une rencontre entre le CAF et le ministre Didier Guillaume.
Une « Ferme France » très peu assurée
Après les orages de grêle qui avaient ravagé mi-juin des vergers dans la Drôme, ce dernier avait annoncé le lancement d’une concertation avec les assureurs et le monde agricole pour tenter d’aboutir à une assurance « généralisée ».
La « Ferme France » reste encore très peu assurée. Selon des estimations avancées début février par Groupama, environ 30 % des surfaces agricoles (hors prairies) seraient couvertes par un contrat multirisque climatique sur récolte (MRC). « Il faudrait que 60 à 65 % des surfaces soient assurées » pour pouvoir mutualiser le risque à une échelle suffisante, affirmait alors Jean-Yves Dagès, le président du premier assureur agricole français.
« Les risques vont crescendo »
« Il faut que davantage d’agriculteurs s’assurent pour que ça puisse perdurer. Si on reste en l’état, le dispositif est condamné », a abondé mardi Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, citée par l’AFP. « Nous avons appuyé sur la nécessité d’avoir un système de réassurance, parce que les assureurs aujourd’hui perdent de l’argent sur ce dispositif assurantiel. Les risques vont crescendo, donc les remboursements aussi », a-t-elle déclaré.
Le secteur vient d’enchaîner plusieurs années difficiles. En 2018, Groupama, par exemple, a déboursé pour 187 millions d’euros d’indemnisations au titre de la MRC, contre 190 millions en 2017 et 420 millions en 2016. Depuis la création de ce produit en 2005, le groupe mutualiste a remboursé pour 2,4 milliards d’euros de sinistres alors qu’il a encaissé 2,5 milliards d’euros de cotisations en tout.
Jean-Yves Dagès a exprimé mardi le souhait de « mettre comme tiers de confiance » l’Etat, « au travers de la Caisse centrale de réassurance pour donner de la pérennité au système » et supprimer la volatilité dans le temps des cotisations. Un dossier que Groupama avait longtemps porté. L’assureur a évoqué une prochaine réunion « cruciale » à Bercy, le 17 juillet et une autre réunion au ministère de l’Agriculture avant la fin du mois.