Nouvelle année à la baisse pour le marché français de la réassurance en 2014. Comme en 2013, le volume de primes encaissées l’an dernier par les membres de l’Association des professionnels de la réassurance en France (Apref) a diminué de 12 %, à 5,49 milliards d’euros (-17 % pour l’activité non vie et -3 % en réassurance-vie). Pour François Vilnet, le président de l’Apref, il faut d’abord y voir l’impact de l’arrivée à échéance d’affaires non récurrentes.

Eléments défavorable

Mais, au-delà de cet effet conjoncturel, les réassureurs subissent aussi l’optimisation des programmes de réassurance faites par des grands groupes d’assurances internationaux, qui centralisent leurs cessions. Autre élément défavorable, certains assureurs ont aujourd’hui les moyens de garder plus de risques sur leurs bilans et donc d’en transférer moins à la réassurance.

Le tout dans un contexte où les prix sont, eux, toujours globalement orientés à la baisse, à l’image de la tendance mondiale (lire ci-dessous). Ce qui, au final, donne « un marché en surplus de capacités permettant de placer les programmes de protection à moindre coût en 2014 et 2015 », décrit François Vilnet.

Les réassureurs veulent néanmoins croire à un rebond prochain du volume d’affaires qui leur seront cédées par leurs clients. Comme ils le disent de longue date, les futures règles de fonds propres prudentielles de Solvabilité II pourraient en particulier être un catalyseur. Déjà, « les achats de réassurance sont de plus en plus en ligne avec Solvabilité II, en particulier en ce qui concerne les périodes de retour de 200 ans pour les catastrophes naturelles et les tempêtes », souligne l’Apref. Plus largement, les assureurs pourraient dans ce cadre-là se servir de la réassurance comme d’un outil d’optimisation de leurs fonds propres. « Nous sommes en capacité de fournir des fonds propres au marché », martèle François Vilnet, soulignant la bonne santé financière actuelle du secteur